La Grèce veut 20 milliards d’euros d'ici ce soir

CRISE GRECQUE Le gouvernement a demandé l'activation immédiate du plan d'aide de l'UE et du FMI …

E.M. avec Agences
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Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou présente le plan de rigueur imposé par l'Union Européenne et le FMI à Athènes, Grèce, le 2 mai 2010.
Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou présente le plan de rigueur imposé par l'Union Européenne et le FMI à Athènes, Grèce, le 2 mai 2010. — REUTERS

Après les atermoiements, place au cash. La Grèce a demandé mardi à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI) un premier versement immédiat de 20 milliards d'euros dans le cadre de leur plan de sauvetage.

Versement immédiat

Le ministère des Finances grec a envoyé dans la journée une lettre à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne et au FMI pour demander l'activation de plan d'aide, adopté définitivement vendredi dernier.

L'UE devrait prendre à sa charge 14,5 milliards d'euros et le FMI 5,5 milliards d'euros. Le versement de cette première tranche «doit être immédiat, peut-être dans la journée», a affirmé le ministère. 

Echéance le 19 mai

Car la Grèce doit rembourser le 19 mai prochain un premier prêt obligataire de 9 milliards d'euros.

Le ministre des Finances Georges Papaconstantinou avait reconnu fin avril qu'aux taux «prohibitifs» du marché, son pays ne pouvait pas emprunter de liquidités sur les places financières. 

Plan d'austérité

L'UE et le FMI ont mis au point système de prêts bilatéraux d'un total de 110 milliards d'euros sur trois ans. En contrepartie, le gouvernement grec s'est lancé dans une cure d'austérité sans précédent.

L'objectif est de réduire le déficit de 30 milliards d'euros pour le ramener en 2014 dans les clous du pacte de stabilité, à moins de 3% du PIB, alors qu’il frôlait les 14% du PIB en 2009.

Ce premier versement  pourrait faire des émules en Europe. Les pays de l’UE et le FMI ont approuvé dimanche un plan se secours inédit de 750 milliards d'euros pour aider, si besoin, les pays de la zone euro en difficulté, comme l'Espagne ou le Portugal.