Soldes d’hiver : Il y a du « mieux, mais ce n’est pas exceptionnel », selon l’Institut Français de la Mode
Relance économique « Les soldes ne vont pas a contrario de la tendance, on est sur une saison atone, un contexte difficile », analyse Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’IFM
Un rebond d’activité, certes, mais des résultats mitigés pour les professionnels du prêt-à-porter. Les soldes d’hiver, qui s’achèvent mardi, affichent de meilleurs scores qu’en 2022 : 6 % de chiffre d’affaires supplémentaire sur les trois premières semaines des soldes, selon l’Alliance du Commerce, qui regroupe grands magasins et enseignes de l’habillement, et 5 % de ventes en plus sur les deux premières semaines, selon l’Institut Français de la Mode (IFM).
Un « trompe-l’œil », pour l’Alliance du Commerce, les soldes d’hiver 2022 ayant été marqués par un rebond épidémique. « On est plutôt mieux, mais ce n’est pas exceptionnel », abonde Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’IFM. « Les soldes ne vont pas a contrario de la tendance, on est sur une saison atone, un contexte difficile », analyse ce responsable de l’IFM.
« Un jean à 115 balles, non merci ! »
Chez les détaillants indépendants, « la dynamique [des soldes] ne prend pas », s’inquiète la Fédération nationale de l’habillement, qui regroupe 30.000 magasins en France. Ainsi, 13 % d’entre eux ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 30 % par rapport aux soldes de 2022, note la fédération dans une étude. Avec l’inflation, « la consommation de vêtements est parfois, pour les ménages, la variable d’ajustement » qui permet de faire face à la baisse du pouvoir d’achat, note Gildas Minvielle.
Brice Bonnin, musicien de 31 ans, constate bien l’impact de l’inflation, lui qui cherche un jean aux Galeries Lafayette mais « un jean à 115 balles, non merci ! », confie-t-il à un journaliste de l’AFP.