Crise énergétique : Cofigeo (William Saurin, Garbit…) met 800 salariés au chômage technique
AGROALIMENTAIRE Le groupe espère que l’arrêt de quatre de ses usines, qui fournissent 80 % de sa production, « ne dépassera pas un mois »
La crise énergétique frappe de plein fouet Cofigeo. Le groupe agroalimentaire (William Saurin, Garbit, Panzani, Raynal et Roquelaure…) qui a interrompu la production lundi sur ses quatre principaux sites face à l’explosion des prix de l’énergie, espère que cet arrêt « ne dépassera pas un mois », selon un porte-parole.
« L’objectif, c’est que la production reprenne le plus tôt possible », a indiqué le porte-parole. « On n’a pas de durée (…), on espère que ça (l’arrêt des usines) ne dépassera pas un mois », a-t-il poursuivi.
L’inflation finit par « submerger » le groupe
Annonçant début décembre ces mesures prises pour « faire face à la hausse spectaculaire des coûts d’énergie », le président du groupe Mathieu Thomazeau avait fait valoir que l’entreprise ne pouvait « plus subir des vagues d’inflation qui finissaient par (la) submerger ».
Cofigeo a mis à l’arrêt ses usines de Pouilly-sur-Serre (Aisne), Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), Capdenac (Aveyron) et Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), qui fournissent 80 % de sa production et emploient 800 salariés, sur 1.200. Un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) a pour ce faire été signé avec les syndicats représentatifs.
La facture de gaz et d’électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats cuisinés a été multipliée par dix l’an dernier, une hausse qui s’ajoute à l’augmentation des prix des matières premières utilisées – notamment le bœuf, le porc et les tomates -, des emballages et du transport, selon la direction. « Il n’y a pas de risque de pénurie », le groupe ayant constitué des stocks, a toutefois assuré le porte-parole, rappelant que ses « produits se conservaient entre deux et trois ans ».