Les pays de la zone euro se retrouvent le 10 mai pour parler de la crise grecque

ECONOMIE Le président de l'UE assure que la dette ne sera pas rééchelonnée...

Avec agence
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Herman Van Rompuy à Lille, le 28 avril 2010
Herman Van Rompuy à Lille, le 28 avril 2010 — AFP PHOTO PHILIPPE HUGUEN

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a annoncé mercredi à Tokyo qu'il allait convoquer un sommet des pays de la zone euro «autour du 10 mai» pour discuter de la crise grecque, tout en assurant qu’il n’était «pas question de restructurer la dette» de la Grèce.

Les négociations entre la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) «se poursuivent» sur l'activation du versement de l'aide, a déclaré Herman Van Rompuy au cours d'une conférence de presse en marge d'un sommet Japon-UE. «Elles sont sur la bonne voie et il n'est pas question de restructurer la dette», soit un rééchelonnement de la dette grecque, a-t-il affirmé, rejoignant le point de vue exprimé par plusieurs autres dirigeants européens ces derniers jours.

Une réunion exceptionnelle

«Je confirme que j'ai l'intention de convoquer une réunion de l'Eurogroupe, au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, autour du 10 mai», a également annoncé Herman Van Rompuy. Une telle réunion au plus haut niveau sera sans précédent depuis le tout premier sommet de ce type, qui s'était déroulé à l'automne 2008 à Paris, à l'époque sur la crise financière.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a lui aussi assuré mardi soir aux Etats-Unis qu'il était «hors de question» que la Grèce ou n'importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut sur ses emprunts.

Son objectif sera d'activer le plan d'aide à la Grèce, passant par des prêts de 30 milliards d'euros des pays de la zone euro pour 2010, et de quelque 15 milliards d'euros du FMI, si la Commission européenne et la Banque centrale européenne confirment que la requête d'Athènes est bien justifiée.

Georges Tron estime qu'il faut «à tout prix» éviter une contagion au reste de l'Europe

L'agence de notation Standard & Poor's a semé la panique mardi sur les marchés en abaissant de trois crans la note de la dette de la  Grèce, de «BBB+» à «BB+», la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs.

Les risques de contagion inquiètent en Europe, notamment après la baisse de la note du Portugal. Le secrétaire d'Etat à la  Fonction publique Georges Tron a estimé mercredi sur France 2 qu'il fallait «s'inquiéter» des conséquences de la crise financière en Grèce et «à tout prix» éviter une contagion au reste de l'Europe. «L'Europe se mobilise et il faut qu'elle se mobilise entièrement et que rapidement elle agisse pour éviter une contagion», a-t-il ajouté.