Pénurie de carburant : Les négociations entre TotalEnergies et la CGT ont commencé
grèves Revivez les événements sur la pénurie d’essence en France du jeudi 13 octobre 2022
L’ESSENTIEL
- Depuis trois semaines, les salariés des raffineries de Total et d’Esso sont en grève pour réclamer de meilleurs salaires, entraînant des pénuries de carburants dans tout le pays. Un tiers des stations-service sont affectées par ce mouvement.
- La raffinerie Esso de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) a levé la grève ce jeudi midi. Les autres sites poursuivent le mouvement, y compris la raffinerie Esso de Gravenchon en Normandie.
- Lors d’un entretien sur France 2 mercredi soir, Emmanuel Macron a prévu un retour de la normale dans la distribution de carburants « dans le courant de la semaine qui vient », appelant « à la responsabilité » la direction de TotalEnergies et la CGT.
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Les syndicats sont arrivés jeudi soir au siège de TotalEnergies pour négocier sur les salaires, au 17e jour d’une grève qui a réussi à créer la pagaille dans les stations-service et enflé en un appel à une grande journée de grève nationale, des transports aux fonctionnaires, mardi prochain. « On sera là pour négocier jusqu’au bout de la nuit s’il le faut », a déclaré en arrivant Isabelle Montaudon, négociatrice de la CFE-CGC, une fois la nuit tombée sur le quartier d’affaires de La Défense.
Face aux réquisitions dégainées par le gouvernement pour contrer la grève dans l’industrie pétrolière, la CGT a décidé jeudi, avec FO, Solidaires, FSU ainsi que des mouvements de jeunesse, d’organiser une journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle mardi, en dépit du mécontentement d’une partie de l’opinion.
Cette journée d’action « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève », concernera « les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et le nucléaire, (…) l’éducation, la santé, le commerce… », a énuméré Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT à l’issue d’une rencontre intersyndicale au siège de la centrale à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
L’appel à la mobilisation est aussi signé par les organisations de jeunesse Fidl, le MNL, l’Unef et la Vie lycéenne. L’Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont pas souhaité le signer, selon Catherine Perret.
Le retour au calme sera « très rapide » dans les stations-service une fois terminé le conflit chez les pétroliers, même si la remise en route des raffineries prendra un peu plus de temps, expliquent les acteurs du secteur.
Redémarrer une raffinerie à l’arrêt, comme les deux sites d’Esso-ExxonMobil, ou la raffinerie TotalEnergies de Normandie, prendra du temps, entre une semaine et dix jours : « il faut remettre les unités de fabrication en service, il y en a qu’il faut remettre sous pression, en température, des unités avec des niveaux de risque importants », explique Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et Mobilités, porte-parole des pétroliers.
La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont appelé à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles mardi, selon un communiqué lu lors d’une conférence de presse au siège de la CGT ce jeudi.
Les salariés sont appelés à manifester pour « les salaires et la défense du droit de grève », après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l’industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant, selon ce texte.
La CFE-CGC, la CFDT et la CAT y seront aussi, à partir de 20 heures. Ces négociations salariales seront une première depuis le début de la grève lancée par la CGT le 27 septembre. TotalEnergies conditionnait jusqu'à présent ces négociations à la levée des blocages.
L’audience a eu lieu ce jeudi après-midi au tribunal administratif de Rouen. La décision a été mise en délibéré à vendredi main. La CGT contestait la réquisition de salariés pour débloquer la raffinerie Esso site de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).
Des camions de carburant ont quitté le dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque (Nord), peu après 16 heures vendredi. Les premiers depuis plus de deux semaines, après un arrêté de réquisition obligeant des salariés en grève à venir travailler ce jeudi. La préfecture des Hauts-de-France estime que la moitié au moins des stations-service de la région sont à sec.
Estime le délégué syndical Force Ouvrière d'Esso-ExxonMobil à Gravenchon-Port-Jérôme. Du personnel de ce site de Seine-Maritime a été réquisitionné mercredi à la demande du gouvernement. L'Etat a aussi décidé ce jeudi la réquisition du dépôt pétrolier de Flandres, près de Dunkerque.
Pour demander des hausses de salaires et protester contre les réquisitions dans le secteur de l’énergie. La fédération Transports de la CGT appelle également à rejoindre le mouvement.
« Aujourd'hui, on a des niveaux de cuve suffisamment bas pour dire que si rien de plus probant ne se passe d'ici la fin de cette semaine, les difficultés vont s'amplifier à partir de la semaine prochaine », observe le secrétaire général de l'organisation professionnelle Otre.
Plus d'essence dans les voitures, les trains en grève, vous pouvez déjà prévoir du télétravail ce jour-là.
« Un appel à une journée nationale de grève pour le 18 octobre va être diffusé dans la journée », fait savoir la CGT. Le texte devrait être publié à l'issue d'une rencontre intersyndicale en fin d'après-midi, à laquelle doivent participer la CGT, FO, Solidaires, la FSU et l'Unsa. Face aux réquisitions dégainées par le gouvernement pour contrer la grève dans l'industrie pétrolière, la CGT parie sur une extension du mouvement
Une décision du conseil régional pour faciliter les économies de carburant. Notre journaliste Béatrice Colin vous dit tout ici:
C'est ce que fait savoir la CGT. La sortie de grève votée il y a une heure à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) n'a donc pas été suivie sur le site de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).
« Compte-tenu de l’attitude responsable des équipes concernées par la réquisition décidée par le gouvernement pour rétablir les flux de carburants sortant du dépôt de Dunkerque, la direction invite l’ensemble des organisations syndicales représentatives à des négociations salariales collectives ce soir à 20 heures », indique Total
Pour rappel, quatre raffineries TotalEnergies sont perturbées par la grève : Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), La Mède (Bouches-du-Rhône) et Feyzin (Rhône). Le dépôt pétrolier de Flandres, près de Dunkerque, est également bloqué. La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) n’est pas touchée.
Selon une annonce du syndicat CGT. « Le mouvement est reconduit partout, avec toujours de très forts taux de grévistes », déclare Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies EuropeDefresne, qui a enjoint la direction à ouvrir « aujourd'hui » des négociations, sans quoi « ça va être très chaud vendredi à Flandres », dépôt de carburant près de Dunkerque (Nord) où des grévistes ont été réquisitionnés.
Pour compenser l’inflation annuelle, prévue entre 6 et 7 %, et faire profiter les salariés des énormes bénéfices engrangés par le groupe pétrolier. TotalEnergies a lâché du lest ce matin en annonçant un bonus équivalent à un mois de salaire pour ses salariés du monde entier, doublé d’une proposition d’augmentation de 6 % en 2023 pour les salariés français.
Cela faisait plus de dix jours que la raffinerie des Bouches-du-Rhône, l'une des plus petites de France, était paralysée par des salariés en grève. La direction se dit « satisfaite que ce mouvement se termine ». Un accord de fin de grève avait déjà été trouvé entre la direction et deux autres syndicats.
Selon une information rapportée par nos confrères de France Info. La fin du mouvement a été votée par le salariés après la relève de 13 heures, explique le syndicat. La raffinerie de Fos-sur-Mer se trouve près de Marseille.
Il estime aussi que la « menace économique» est « réelle ». Voilà pourquoi a été décidé ce jeudi midi la réquisition du dépôt de Dunkerque, l'un des plus importants du groupe TotalEnergies en Europe. Les opérations devraient débuter ces prochaines minutes.
Oui, 75% précisément. C’est ce qui ressort du baromètre annuel de l’Observatoire Cetelem, enquête sur l’usage de l’automobile réalisée dans 18 pays. Sur l'ensemble des sondés, le chiffre descend légèrement à 72%. De l'Allemagne au Brésil en passant par la France, plus d'une personne sur deux s'est toutefois séparée d'un des véhicules du foyer ou est décidée à le faire prochainement, indique l'étude.
Team sudiiiiiiiste par ici
Selon une source gouvernementale cité par BFM, la réquisition commencera à 14h
Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies propose d'augmenter ses salariés français de 6% en 2023, a indiqué le groupe, touché depuis fin septembre par une grève massive dans ses raffineries.
« En plus de la prime pour les salariés dans le monde (de 1 mois de salaire), TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d'augmentation salariale sur la base de l'inflation 2022, soit 6% », a indiqué la communication du groupe.
La fédération CGT de l'énergie a appelé ce jeudi à élargir à l'ensemble du secteur de l'énergie le mouvement pour les salaires à l'oeuvre dans certaines de ses entreprises, en plein conflit dans le secteur pétrolier, avec des réquisitions de grévistes.
« La FNME-CGT appelle à l'élargissement de la grève dans toutes entreprises de l'énergie », a annoncé la fédération, qui rappelle que des mouvements touchaient jeudi une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.
La grève pour les salaires a été reconduite jeudi matin sur les deux raffineries françaises Esso-ExxonMobil, a annoncé un délégué syndical CGT à l'AFP, quelque jours après un accord entre la direction et deux syndicats majoritaires, mais pas la CGT.
« La grève a été reconduite à 6H sur les deux sites » de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime), où des salariés ont été réquisitionnés mercredi sur le dépôt de carburant, a indiqué le délégué syndical central CGT Christophe Aubert. Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu à 14H pour décider ou non de la poursuite du mouvement, a-t-il ajouté.
La Fédération du service aux particuliers (FESP) alerte ainsi le Gouvernement sur le risque d’arrêt des visites à domicile pour cause de pénurie de carburant et demande un accès prioritaire aux stations-service.
« La pénurie de carburant devient particulièrement préoccupante pour les entreprises des services à la personne, notamment pour les auxiliaires de vie qui doivent intervenir auprès de personnes fragiles, souvent isolées », alerte la fédération.
Pour le chef de file de la CGT, les salariés de TotalEnergies réclament une augmentation de salaire, et non juste un bonus une fois
Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies a annoncé jeudi qu'il comptait distribuer « à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde » un bonus équivalent à un mois de salaire, alors qu'il est touché en France par une grève dans ses raffineries.
Ce « bonus exceptionnel » sera versé en décembre « sous réserve d'accords salariaux » dans les pays et filiales concernées et sera « plafonné pour les salaires élevés », précise le groupe.
La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite « à une très large majorité » jeudi matin, concernant au total cinq sites impliqués dans le mouvement, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction.
« La grève est reconduite à la raffinerie de Normandie, à la raffinerie de Donges, à la raffinerie de Feyzin, sur le dépôt de Flandes et à la raffinerie de la Mède », a détaillé Eric Sellini.
Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon invite plutôt à « réquisitionner la direction de Total ». Selon le leader de LFI, « elle porte toute la responsabilité du blocage. Total doit permettre au pays de vivre et cesser de gaver ses actionnaires. »
Pour mieux comprendre les demandes des grévistes, notre journaliste Mathilde Ceilles est allé pour vous dans la région de Fos-sur-Mer. Son reportage en cliquant par ici :
FO, quatrième syndicat parmi les salariés du raffinage chez TotalEnergies, a également rejoint la grève. Et à l’image de la CGT, chez ce syndicat aussi les réquisitions ne passent pas.
Six des sept raffineries de France étaient en grève mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n’est pas bloquée. S’ajoutent les dépôts de TotalEnergies de la Mède (Bouches-du-Rhône) et des Flandres, qui alimente les Hauts-de-France, tous les deux à l’arrêt.
La CGT est furieuse contre les réquisitions. En plus du dépôt d’un recours en référé ce jeudi, le secrétaire général du syndicat a donc appelé les salariés d’autres secteurs à rejoindre la mobilisation. Philippe Martinez a notamment évoqué la grève en cours des salariés chargés de la maintenance dans les centrales nucléaires et affirmé que les cheminots étaient « en train de discuter de modalités ».
Selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, une journée de grève nationale interprofessionnelle pourrait être annoncée ce jeudi et avoir lieu « dès la semaine prochaine ».
Une réunion des responsables de fédérations s’est d’ailleurs tenue au siège du syndicat hier après-midi. Ils ont « insisté sur la nécessité d’avoir une réaction rapide » aux réquisitions « en appelant les salariés à une journée de grève de 24 heures sur les salaires, les retraites et les libertés syndicales ». Ce jeudi matin, une réunion « avec toutes les unions départementales nous permettra de finaliser l’appel à la grève », a ajouté Céline Verzeletti.
Le chef de l’Etat était hier soir l’invité de l’émission « L’Événement » sur France 2. Si Emmanuel Macron a parlé de la situation en Ukraine, il en a bien évidemment aussi profité pour revenir sur le conflit social qui touche les raffineries.
Sur ce dossier, le président s’est montré ferme indiquant que « si le dialogue social n’aboutit pas dans les prochaines heures, nous réquisitionnerons ». Il a donc appelé « à la responsabilité » la direction de TotalEnergies et la CGT, en prévenant : « Que la CGT permette au pays de fonctionner ». Le compte rendu de cette interview est à lire dans 20 Minutes en cliquant par ici :
Le conflit est entré dans une nouvelle phase mercredi avec l’exécution de la menace de réquisitions par le gouvernement. Celles-ci touchent pour l’heure quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie d’ExxonMobil Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon en Seine-Maritime, sommés de rouvrir les vannes. « Le pompage a pu commencer et le carburant être injecté dans l’oléoduc destiné à approvisionner l’Ile-de-France », a précisé dans la soirée la préfecture de la Seine Maritime.
Une « décision scandaleuse », a protesté Philippe Martinez, leader de la CGT, venu en soutien des salariés. Il a en outre annoncé le dépôt d’un référé ce jeudi pour s’y opposer.
Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies ont décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l’aube comme un préalable à l’ouverture dans la foulée de négociations salariales.
Selon le décompte du ministère de la Transition énergétique, mercredi à 17 heures, 30,8 % des stations-service manquaient d’un ou plusieurs carburants contre 31,3 % mardi. Une proportion pire dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Centre-Val-de-Loire.
Bonjour à toutes et à tous. La rédaction de 20 Minutes est une nouvelle fois mobilisée pour vous donner les dernières informations sur les grèves dans les raffineries. Ce jeudi va notamment être marqué par les premières réquisitions voulues par le gouvernement.