Coup d'envoi du G20, avec des leaders optimistes sur les bonus, moins sur le climat
SOMMET Le dîner de travail était consacré à la réformes des institutions financières mondiales...
C'est parti! Alors que les manifestants et la police se sont affrontés jeudi en fin d'après-midi, les dirigeants des pays du G20 ont officiellement ouvert le sommet à 20 heures (2 heures du matin en France). Objectif: gérer l'après-crise financière et éviter qu'elle ne se reproduise.
Barack Obama et son épouse Michelle ont accueilli l'un après l'autre leurs hôtes au jardin botanique de Pittsburgh, avant un dîner de travail centré sur la réforme des institutions financières internationales, enjeu d'un véritable bras de fer entre pays riches et émergents. Ces derniers, qui s'estiment insuffisamment représentés au sein du Fonds monétaire international (FMI), réclament du G20 qu'il prenne des engagements concrets sur ce point. Les Européens de leur côté rechignent à renoncer à leur pouvoir au sein de cette institution internationale.
Plusieurs participants, dont le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, ont souligné les progrès réalisés dans les discussions préparatoires sur l'épineuse question des bonus des banquiers et des traders, objet de fortes divergences il y a encore quelques jours entre les Etats-Unis et les Européens.
De son côté, le président russe Dmitri Medvedev a estimé que les pays du G20 s'approchent d'un accord sur une nouvelle architecture financière internationale, où la Russie aura davantage d'influence au sein du FMI, selon lui.
Sur la question du réchauffement climatique en revanche, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays préside actuellement l'UE, s'est dit «très inquiet» des négociations, qui, a-t-il affirmé, ne vont «pas dans le bon sens».