Chèque alimentaire 2022 : Qui pourra en bénéficier et pour quel montant ?
PROMESSE Emmanuel Macron a promis « un chèque alimentaire » en 2022 pour permettre aux revenus modestes de consommer français et d'avoir accès aux circuits courts
Baisse du pouvoir d’achat, hausse du coût du carburant et de l’énergie, etc. L’idée d’un chèque alimentaire versé aux ménages chaque mois, « pour favoriser une alimentation de qualité », devrait très prochainement se concrétiser.
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé, le 17 avril, une mise en œuvre « dès après l’élection ». Nous y sommes. 20 Minutes fait le point sur les contours de cette promesse électorale.
Quel est l’objectif de ce chèque alimentaire ?
En premier lieu, faire face au contexte : l’inflation en France a bondi de 4,8 % sur un an en avril après 4,5 % un mois plus tôt selon les chiffres publiés ce vendredi matin par l'Insee. Et donc, comment, en parallèle, permettre aux plus modestes « de bien se nourrir » ? C’est l’ambition affichée par ce chèque alimentaire.
Cette mesure avait été annoncée par Emmanuel Macron dès décembre 2020 devant la Convention citoyenne pour le climat. « L’idée, c’est de dire que vous avez aujourd’hui près de huit millions de nos concitoyens qui ont du mal à avoir accès aux productions locales, aux productions de qualité, à nos productions françaises en réalité et donc il faut leur donner un coup de pouce pour les aider à acquérir cela », avait explicité, dimanche 17 avril, sur France 3, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture.
Quel serait le montant de ce chèque alimentaire, et pour qui ?
Le député LREM, Grégory Besson-Moreau, qui a travaillé sur le sujet pour la campagne de Macron, a évoqué il y a quelques jours « un chèque de 50 à 60 euros par mois », ce qui représente « un budget de quatre à six milliards d’euros par an ». Sur France Bleu, le 22 mars 2022, Emmanuel Macron a parlé d’un dispositif destiné aux « classes modestes » et aux « classes moyennes ».
Comment distribuer ce chèque alimentaire ?
Faut-il confier sa distribution aux centres communaux d’action sociale (Ccas) ? Mettre en place un partenariat avec « les réseaux de marchés, de producteurs, d’épiceries locales, mais aussi de grande distribution » pour matérialiser les produits éligibles ? Les contours restent très flous. Une carte sur laquelle la somme serait créditée, à l’image des tickets-restaurant ? Ou tout simplement une aide qui ne dépendrait d’aucune condition de dépense ?
« Ce qui serait dommage, c’est que l’on fasse des chèques alimentaires pour les Français, qui soient dépensés dans les commerces les plus chers », a relevé, amer, hier, Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe de supermarchés, sur BFMTV. « C’est un comble, si l’on fait un chèque alimentaire, c’est pour aider les gens qui ont peu d’argent, qui sont chez nous, chez Lidl, Aldi… », a-t-il insisté.