Emploi : Les voyants sont au vert pour les métiers du paysage
JOB La crise sanitaire et les confinements n’ont fait que renforcer le désir des Français de se mettre au vert
L'idée de travailler en plein air et de côtoyer la nature séduit de plus en plus de Français. Qu'ils soient étudiants ou en reconversion professionnelle, tous ont ainsi en commun la volonté d'exercer en extérieur. Comment s'y prendre ? Quels sont les métiers du paysage ?
Travailler le végétal : une seconde nature
Le monde du paysage ne se résume pas à faire pousser des plantes. En dehors du jardinier professionnel, il existe en effet un panel varié de métiers visant à modeler la nature. Tout aussi manuel, l'emploi de paysagiste offre par exemple de multiples challenges puisque ce professionnel est responsable des aménagements décidés en concertation avec son client ou pourquoi pas un architecte. Tout en respectant les plans établis, il doit sélectionner les végétaux les plus adaptés et se charger de leur mise en terre, tout en pensant également à l'irrigation du terrain et à l'harmonie de l'ensemble.
L'élagueur est lui aussi un métier plébiscité par les amoureux de la nature. Si vous vous passionnez pour les arbres et que vous aimez crapahuter, cet emploi est fait pour vous. Attention donc à ne pas avoir peur du vide car l'élagueur travaille régulièrement en hauteur pour prendre soin des différentes essences d'arbres, dont il connaît évidemment par cœur les caractéristiques.
Pour ceux qui préfèrent avoir les pieds sur terre, les pépiniéristes sont tout autant en contact avec la nature. La personne qui s'en occupe assiste et participe à l'ensemble des étapes de la vie d'une plante : la bouture, la pousse, le rempotage, les soins…
Ces métiers manuels, en intérieur ou en extérieur, sont les plus connus, mais il en existe des dizaines d'autres liés à la création, l'entretien ou encore la construction paysagère.
Devenir maître d'œuvre
Si vous vous sentez plutôt l'âme d'un maître d'œuvre, rien ne vous empêche de vous tourner vers des postes à responsabilités, qui sont en charge de la réalisation d'un espace vert, par exemple. C'est le cas du chef de chantier. Très souvent en binôme avec le conducteur de travaux, son métier consiste à mener tout de front : les ouvriers, l'avancée des travaux, les éventuels soucis rencontrés... En tant que chef d'équipe, il dirige et encadre, tout en exécutant lui-même des tâches manuelles.
Le conducteur de travaux paysagers, quant à lui, s'occupe de l'administratif, depuis le début du chantier jusqu'à sa réception. Il organise aussi les divers aménagements d'espaces verts, planifie les travaux et enfile la casquette de coordinateur pour superviser l'ensemble.
Enfin, l'architecte paysagiste (qui peut être également conducteur de travaux) est à l'origine de la création et des aménagements d'espaces verts. C'est à lui de définir les besoins d'un chantier, de concevoir des plans et de proposer, plus largement, des solutions à son client, qui peut être un particulier, une entreprise, voire une institution.
Tous les goûts sont dans la nature
Si les métiers du paysage sont divers et variés, les formations le sont tout autant. Sachez que deux voies sont possibles pour travailler dans les métiers du paysage : les diplômes généraux de l'enseignement agricole (CAP agricole Jardinier paysagiste ou brevet professionnel agricole Travaux d'aménagements paysagers) et les certificats de spécialisation. Ces derniers sont réservés aux formations continues ou à l'apprentissage, et sont importants pour ceux qui voudraient se spécialiser.
Afin d'élargir vos horizons et possibilités d'évolution professionnelle, vous pouvez sinon opter pour un bac professionnel Aménagements paysagers. Si vous souhaitez suivre cette voie et vous spécialiser, toujours en formation continue ou en apprentissage, plusieurs certificats sont ici aussi proposés : CS Arrosage intégré, CS Constructions paysagères, CS Maintenance de terrains de sport et de loisirs, ou encore CS Diagnostic et taille des arbres.
À bac +2 et +3, vous pouvez également suivre un BTS agricole Aménagements paysagers ou une licence professionnelle, deux cursus qui permettent aux futurs maîtres d'œuvre d'aller plus loin et de continuer leurs études. Là encore, des certificats adaptés proposent des passerelles de formation continue aux actifs, comme le CS collaborateur du concepteur paysagiste et le CS Gestion des arbres d'ornement. Attention toutefois aux cursus qui n'intègrent pas de terrain. Souvent sans apprentissage, les étudiants sortis de filières universitaires ont ainsi moins d'expérience et peinent à trouver une entreprise dont la capacité d'embauche est limitée.
Enfin, pour les adeptes des formations longues, plusieurs écoles d'ingénieurs paysagistes comme l'Institut des techniques de l'ingénieur en aménagement paysager de l'espace (ITIAPE) à Lille ou Agrocampus Ouest à Angers vous ouvriront toutes les portes de ce secteur d'activité. Citons encore les écoles de conception paysagère comme les Écoles nationales supérieures du paysage à Versailles et Marseille, l'École de la nature et du paysage de Blois ou encore à l'École supérieure d'architecture des jardins à Paris.