Coronavirus : Le retour des Britanniques est un « grand soulagement » pour les stations de ski françaises

TOURISME Les Britanniques vaccinés n’auront plus à produire de motif impérieux pour venir en France, seul un test négatif de moins de 24 heures sera requis

20 Minutes avec agences
— 
Courchevel est un des centres névralgiques des Alpes françaises.
Courchevel est un des centres névralgiques des Alpes françaises. — N. HAYNES / REX / SIPA

La nouvelle est un grand soulagement pour les stations de ski françaises. Les vacanciers britanniques seront de retour dans les montagnes françaises. Dès ce vendredi, « les personnes vaccinées venant du Royaume-Uni n’auront plus à produire de motif impérieux » pour venir en France, a annoncé le ministre français délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne, sur TV5 Monde.

Les mesures de contrôle sanitaire aux frontières décidées en décembre pour les voyageurs vaccinés en provenance du Royaume-Uni, pour cause de flambée épidémique dans le pays, sont allégées : le « motif impérieux » interdisant les déplacements de loisirs disparaît, comme la période d’isolement de 48 heures. Seul un test négatif (PCR ou test antigénique) de moins de 24 heures est requis pour venir en France.


Une vague de réservations attendue pour février et mars

« La nouvelle s’est répandue dans la station comme une traînée de poudre. Pour nous, c’est un grand soulagement, c’est beaucoup de joie », explique à l’AFP François Badjily, directeur de l’Office du tourisme de l’Alpe d’Huez (Isère). Dans la station, « un client sur deux est étranger et la moitié des étrangers sont des Britanniques, soit un quart de notre clientèle. Mais cela représente beaucoup plus en termes de chiffre d’affaires : leur panier moyen est supérieur à celui de nos concitoyens », précise-t-il.

Après d’excellentes vacances de Noël, les dix jours suivants la venue de « Belges, de Néerlandais, de Danois qui étaient encore en vacances, avait amorti un peu le choc » de l’absence des Britanniques, selon François Badjily. « On s’attend à une vague de réservations importantes pour février et mars », réagit pour sa part Gilles Delaruelle, directeur général de Courchevel Tourisme.

Près d’un milliard d’euros de retombées

Selon Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé français Protourisme, les retombées économiques des Britanniques pour la montagne française l’hiver se chiffrent à « près d’un milliard d’euros », alors que la clientèle anglaise représente le premier contingent de skieurs étrangers en France.

Si les Britanniques constituent 15 % de la clientèle des stations de ski, comme l’a rappelé Jean-Baptiste Lemoyne, c’est parfois bien davantage au niveau local : c’est 42 % de celle de Val d’Isère, et dans les deux Savoie, les Britanniques représentent quatre clients étrangers sur dix et environ 36 % des nuitées, selon Protourisme.

Bonne nouvelle aussi pour les Britanniques

A l’heure actuelle, les stations de ski françaises accusent une baisse de réservations globale de 8 % par rapport à à 2019, précise Protourisme,. Mais la situation est contrastée, entre un recul de 14 % dans les Alpes et un bond de 12 % dans les Pyrénées.

Côté britannique, les professionnels se réjouissent aussi : « C’est un gros soulagement pour les clients qui avaient réservé leurs vacances », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’association britannique des tours operators ABTA. De son côté, Chris Logan, directeur général de l’agence de voyages spécialisée Crystal Ski, observait « un nombre de réservations en France qui avait doublé dès mercredi ». La compagnie Eurostar s’est dite « prête à accueillir davantage de passagers » dans ses trains.

La Compagnie des Alpes, qui gère Tignes, Val d’Isère et les Arcs notamment, elle, va pouvoir « lancer enfin » sa ligne ferroviaire « Travelski Express » entre Londres et ses stations. « Le premier train est déjà programmé au départ de Londres St-Pancras, le 28 janvier », annonce-t-elle.

BON PLAN : Le ski à petits prix cette année avec les bons plans et codes promo Sport 2000