Crise économique : Les entreprises auront jusqu’à trois ans pour rembourser leur dette sociale, annonce Le Maire

FINANCE Cette dette sociale représente 12 milliards d’euros

20 Minutes avec AFP
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que les entreprises en difficulté pourront étaler leur dette sociale jusqu'à 36 mois.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que les entreprises en difficulté pourront étaler leur dette sociale jusqu'à 36 mois. — Jean Michel Nossant/SIPA

Bonne nouvelle pour les entreprises. Bruno Le Maire a affirmé que celles qui se trouvent « le plus en difficulté » pourront étaler le remboursement de leur dette sociale jusqu’à 36 mois. « Vous avez beaucoup d’indépendants, de très petites entreprises qui ont accumulé une dette sociale, parce qu’ils payaient en 2020 sur ce qu’ils avaient gagné en 2019 », a expliqué le ministre de l’Economie sur Cnews.

« En 2020, ils n’avaient pas les moyens de payer, donc ils ont reporté. Cette dette sociale, elle représente 12 milliards d’euros. Nous prévoirons un étalement qui pourra aller de 24 à 36 mois », a-t-il ajouté, disant vouloir éviter à ces entreprises de se trouver confrontées à un mur de la dette.

Sept milliards d’aide répartis sur trois mois

Bruno Le Maire a par ailleurs indiqué que les aides prévues à partir de juin pour faire face à la crise sanitaire représentent « un montant sur trois mois de 7 milliards d’euros pour le budget de l’Etat ».

Le ministère de l’Economie a précisé que le coût estimé pour la période de juin à août était de 3,3 milliards d’euros pour le fonds de solidarité, de 1,3 milliard pour les exonérations de charges et de 2,1 milliards pour l’activité partielle, auquel il faut ajouter de petits postes dont la prise en charge de frais fixes des entreprises pour 300 millions d’euros.

Un dispositif de sortie de crise pour les plus en difficulté

Enfin, « pour ceux qui sont le plus en difficulté, qui ont un vrai problème de dette, nous travaillons à un dispositif de sortie de crise que je présenterai d’ici une quinzaine de jours », a encore dit Bruno Le Maire. Il « permettra de repérer les difficultés, de prendre en charge ces dettes, de les étaler, de trouver un moyen de régler ces difficultés financières le mieux possible, peut-être de les accompagner avec des moyens publics de façon à ce que le plus grand nombre d’entreprises puissent sortir en bonne santé de cette crise », a-t-il ajouté.

« On est en train de basculer progressivement d’une protection massive à un accompagnement de sortie de crise, avec des dispositifs de transition sur trois mois », a résumé le ministre. Pour les secteurs les plus affectés par la crise (tourisme, sport, culture, évènementiel), le fonds de solidarité compensera 40 % de la perte de chiffre d’affaires en juin, 30 % en juillet et 20 % en août, dans la limite d’un plafond de 20 % du chiffre d’affaires réalisé avant la crise.