Coronavirus : L’économie française résiste mieux au troisième confinement, selon la Banque de France

PREVISIONS La perte d'activité avait atteint son maximum en avril 2020, avec 31%, par rapport aux mois de référence de janvier et de février 2020

20 Minutes avec AFP
Coronavirus : L’économie française résiste mieux au troisième confinement, selon la Banque de France (Archives)
Coronavirus : L’économie française résiste mieux au troisième confinement, selon la Banque de France (Archives) — A. GELEBART / 20 MINUTES

L’économie française souffre beaucoup moins de la crise du Covid-19 qu’il y a un an malgré les nouvelles restrictions sanitaires, avec une perte d’activité entre quatre et cinq fois moins importante, a estimé lundi la Banque de France. Conséquence, la banque centrale ne prévoit pas pour l’instant de revoir sa prévision de croissance 2021, actuellement de 5,5 %.

Le recul du produit intérieur brut (PIB) par rapport à avant la crise sanitaire a été de 4 % en mars et sera limité à environ 7 % en avril, selon la note de conjoncture mensuelle de la banque centrale.

« Résilience accrue de l’économie aux contraintes sanitaires »

La perte d’activité avait atteint son maximum en avril 2020, avec 31 %, après 18 % en mars, par rapport aux mois de référence de janvier et de février 2020.

« Ceci témoigne d’une résilience accrue de l’économie aux contraintes sanitaires », selon la note qui se base sur les résultats d’une enquête menée auprès de 8.500 chefs d’entreprise, qui toutefois n’inclut pas le commerce de détail.

Cette résistance accrue s’explique par l’apprentissage des mesures de distanciation et la mise en place d’équipements pour le télétravail par les entreprises, mais aussi par une économie mondiale qui n’est plus à l’arrêt avec « un commerce international qui est en forte reprise » tout comme l’Asie et les Etats-Unis, a expliqué le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier.

« Légère croissance » du PIB

Pour le premier trimestre, le PIB devrait être « en légère croissance par rapport au trimestre précédent », précise la note, Olivier Garnier indiquant qu’elle serait inférieure à 1 %.

La banque centrale a précisé que son enquête avait été réalisée du 29 mars au 6 avril, mais que 80 % des réponses avaient été collectées après l’annonce présidentielle de l’extension des mesures de restriction sanitaires à l’ensemble du territoire métropolitain le 31 mars.

Pour le mois de mars, la perte d’activité est améliorée d’un point de pourcentage par rapport à ce que la Banque de France prévoyait il y a un mois, car « on observe une activité en plus forte amélioration que ce qui était escompté par les entreprises », d’après Olivier Garnier. En avril, la perte d’activité prévue « est du même ordre de grandeur qu’en novembre et ceci en dépit du fait que les crèches, les établissements scolaires sont fermés alors qu’ils ne l’étaient pas en novembre », a aussi relevé le directeur général.