Logement : Quels sont les avantages d’une toiture en shingle ?

MAISON Apprécié pour ses coloris, sa facilité de pose et son prix abordable, le shingle est un matériau pour recouvrir les toitures et les petits abris

M.K. pour 20 Minutes
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Le shingle est composé de deux couches de feuilles de feutre asphalté entre lesquelles se trouve une couche de fibre de verre.
Le shingle est composé de deux couches de feuilles de feutre asphalté entre lesquelles se trouve une couche de fibre de verre. — iStock / City Presse

Indispensable pour protéger l’habitation, la toiture est aussi un choix esthétique qui dépend de nombreux matériaux. En terre cuite, en ardoise, en bois, en chaume, en zinc ou en lauze, les possibilités sont nombreuses. Le shingle, une matière moderne issue de l’industrie du début du XXe siècle, est sans doute le plus économique et le plus facile à poser.

Qu’est-ce que le shingle ?

Si le shingle est très populaire aux États-Unis et au Canada, c’est bien parce qu’il est originaire d’Amérique du Nord. Il a été inventé en 1903 dans le Michigan, où l’on utilisait des rouleaux de couches de feutre saturé avec du goudron de houille. D’abord produit et découpé à la main, le shingle s’est industrialisé en 1915, période durant laquelle on a commencé à découper le matériau en forme de losange, afin qu’il résiste mieux au vent.

Ce n’est que bien plus tard, dans les années 1960-1970, que le shingle a arboré de nouveaux coloris (vert, rouge, noir, gris, jaune), obtenus grâce à des granulés minéraux, et est devenu un revêtement déco pour les toitures. Il est aujourd’hui composé de deux couches de feuilles de feutre asphalté, entre lesquelles se trouve une couche de fibre de verre.



Avantages et inconvénients

En Amérique du Nord, le shingle est principalement utilisé pour recouvrir les toitures des maisons. En France, il est davantage apprécié pour la couverture des petites annexes comme les abris de jardin. Quoi qu’il en soit, ce matériau a plusieurs cordes à son arc. D’abord, il offre un grand choix de couleurs, ce qui lui permet de s’adapter à tous les styles de toiture et permet de relooker un toit à moindres frais. Comparé à d’autres revêtements, il s’agit d’un matériau bon marché (15 à 20 euros le m2, pose comprise).

Pour les bricoleurs, il est facile à poser, ce qui permet de ne pas faire appel à un professionnel. Il est particulièrement résistant au feu et léger. Néanmoins, c’est un matériau peu isolant, qu’il faut renouveler tous les vingt ou vingt-cinq ans. Il est fragile s’il est mal posé et tendu, et peut se rétracter en cas de gel ou lors des grosses chaleurs.

La technique de pose

Le shingle s’adapte à tous les toits dont la pente est supérieure à 20 % ou à 9 degrés. Posé à l’américaine, il se fixe avec des agrafes ou des clous sur des panneaux en contreplaqué ou en bois aggloméré. Il est ensuite recouvert d’un feutre étanche. Cette technique est adaptée pour recouvrir une remise, un garage ou un abri de jardin.

Pour une toiture, il est recommandé de poser le shingle sur des linteaux avec des crochets, toujours du bas vers le haut. Certes, la méthode est un peu plus longue et compliquée, mais elle assure un résultat plus stable et pérenne. Elle permet également d’installer une isolation thermique en sous-toiture.

Un entretien régulier à basse pression (jamais à haute pression !) est nécessaire pour prolonger la durée de vie du matériau. On pourra également envisager un traitement anti-mousses et lichens.