Coronavirus : Laurent Berger appelle Airbus à la patience avant de licencier
TOUT DOUX Le patron de la CFDT était l’invité de RTL ce mercredi. Il aimerait que l’avionneur « négocie vraiment » un accord sur l’activité partielle de longue durée avant de licencier
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S’armer de patience avant de prendre des décisions irrévocables comme des licenciements secs. Voilà le conseil que Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a adressé à Airbus ce mercredi matin au micro de RTL. Il arrive dans un contexte tendu chez l’avionneur dont le patron, Guillaume Faury, a annoncé aux salariés qu’il était « peu probable » que les départs volontaires suffisent pour passer le cap de la crise industrielle provoquée par le coronavirus, et à remplir l’objectif des 10.000 suppressions de postes dans le monde, dont 5.000 en France, concentrées pour 3.500 d’entre elles à Toulouse.
Invité #RTLMatin : Laurent Berger #CFDT demande à Airbus de "ne pas se précipiter à supprimer des emplois", au micro de @VenturaAlba pic.twitter.com/ZhmbVu1deP
— RTL France (@RTLFrance) September 16, 2020
Pour Laurent Berger, « Airbus a 7.600 avions en commande et à peu près dix ans de plan de charge, on ne va pas se précipiter à supprimer des emplois et des compétences dans cette entreprise ». Le syndicaliste préconise plutôt que l’avionneur s’inscrive « d’abord dans les dispositifs créés pour cette période de crise », comme l’activité partielle de longue durée (APLD).
« Une responsabilité dans la préservation de l’emploi »
« Il faut qu’Airbus négocie vraiment un accord d’APLD avant d’annoncer des licenciements secs », insiste le syndicaliste, estimant que « les entreprises ne peuvent pas passer au guichet des aides (…) et en même temps ne pas pratiquer une responsabilité dans la préservation de l’emploi ».
Les licenciements secs constituent la « ligne rouge » que les syndicats français et européens d’Airbus refusent de franchir dans les négociations en cours.