Soins, accidents... Ce qu'il faut savoir pour assurer son animal de compagnie

ARGENT Souscrire une assurance peut être un vrai soulagement en cas de dégâts, de maladie ou d’accident

C.B. pour 20 Minutes
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Les frais vétérinaires peuvent être intégralement pris en charge par une assurance dédiée.
Les frais vétérinaires peuvent être intégralement pris en charge par une assurance dédiée. — iStock/City Presse

Chien, chat, cochon d’Inde, lapin, cheval, serpent, furet… Votre compagnon peut avoir besoin d’une intervention médicale à tout moment de sa vie. L’assurance santé prévoit donc de prendre en charge les frais vétérinaires. Pour y souscrire, vous devez vous renseigner auprès des sociétés d’assurances ou adhérer à une association de propriétaires d’ animaux de compagnie. Il vous suffira de demander à votre vétérinaire de remplir un formulaire similaire aux feuilles de soins de la Sécurité sociale.

Cependant, les contrats sont différents et le financement croissant. La formule de base comprend uniquement la prise en charge de frais chirurgicaux imprévus en cas de maladie ou d’accident. Un cran au dessus, elle intégrera également les frais de soins : analyses, radios, prise d’un traitement, hospitalisation… Pour ceux qui le souhaitent, l’assurance peut aller jusqu’à comprendre la prise en charge des frais de pension de leur animal si eux-mêmes sont hospitalisés, le versement d’un capital souvent égal au prix de l’achat de l’animal en cas de décès de ce dernier ou une garantie d’assistance.

Des critères stricts

Pour certains contrats, la vaccination peut être prise en charge, mais jamais intégralement. Ce qui est certain, c’est qu’aucun animal ne sera considéré si son carnet de vaccins n’est pas à jour. Tout comme les nôtres, les assurances de nos petits compagnons induisent des limites. Certains professionnels refusent de garantir la prise en charge pour ceux âgés de moins de 3 mois ou de plus de 10 ans au moment de la souscription. Les contrats dépassant une décennie voient souvent leur garantie divisée par deux. Mais l’âge n’est pas la seule difficulté. Sont souvent exclues certaines opérations dites « de convenance », comme la castration sans urgence médicale, les interventions à visée esthétique comme la coupe des oreilles, les infirmités congénitales ou les frais de tatouage.

Le propriétaire doit penser à vérifier régulièrement les plafonds de garantie et les franchises de son assurance. Il doit par ailleurs être attentif au délai de carence, au cours duquel le contrat d’assurance n’est pas encore actif.

Et si ces animaux causent des dommages…

Il est important de comprendre que, selon le Code civil, le propriétaire est responsable des actes de son animal. Mais pas uniquement. Sauf décision contraire d’un tribunal, c’est aussi la personne qui en a la garde au moment du dérapage qui est fautive, même si ce n’est pas son maître.

Si l’animal s’échappe ou s’égare, tout désordre qu’il viendrait à causer reste, malgré tout, de la responsabilité de son possesseur. Cependant, des exceptions existent. Si la victime a commis une faute provoquant le dommage, le gardien ne sera pas forcément poursuivi. Même règle en cas de faute lors d’un séjour dans une pension ou chez le vétérinaire, l’établissement engageant alors sa propre responsabilité. Ainsi, le contrat d’assurance multirisque habitation couvre les dommages causés par votre animal, en cas de morsure, par exemple. Mais il s’applique uniquement à un tiers et non à un membre de la famille, qui doit lui-même souscrire une garantie individuelle en prévision. Cette garantie civile connaît aussi d’autres limites. Si votre animal est volé ou qu’il provoque un incident alors qu’il est sous la garde d’un voisin, il n’y aura pas non plus de prise en charge. Pour éviter de tels désagréments, il faut se rapprocher de son assureur pour adapter sa couverture.

Les cas particuliers

Certains animaux nécessitent une prise en charge plus personnalisée. Les chiens « dangereux », dressés à l’attaque ou de catégories de races jugées agressives, sont soumis à un permis de possession délivré par le maire de la commune où vit le propriétaire. Ces animaux peuvent faire l’objet d’une exclusion des critères classiques d’assurance et nécessiter une extension de garantie.

Les chiens de chasse doivent également bénéficier d’un contrat d’assurance particulier. Leur responsabilité civile doit ainsi couvrir la possibilité d’attaques commises par erreur sur un tiers au cours de la chasse. D’autres compagnons plus originaux, comme les furets ou les reptiles, sont souvent soumis à une réglementation spécifique et doivent être déclarés à un assureur, afin d’adapter la protection souscrite.