Coronavirus : Le tourisme français devrait perdre au moins 30 à 40 milliards d’euros selon Jean-Baptiste Lemoyne

CRISE Le secrétaire d’Etat au Tourisme reste optimiste car « les Français participent massivement à la relance du secteur touristique en privilégiant la France »

20 Minutes avec AFP
Des touristes devant la Tour Eiffel, à Paris le 15 juillet 2020.
Des touristes devant la Tour Eiffel, à Paris le 15 juillet 2020. — Francois Mori/AP/SIPA

Alors que le tourisme génère en France 180 milliards d’euros de recettes, dont 60 milliards grâce aux étrangers, ces chiffres sont chaque jour un peu plus drastiquement revus à la baisse à cause du coronavirus. Le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, estime à au moins 30 à 40 milliards d’euros « l’impact immédiat » de la crise sanitaire sur le secteur, dans un entretien au Journal du Dimanche.

Des chiffres d’affaires en baisse de 20 à 25 %

Pour justifier ces prévisions, le secrétaire d’Etat souligne qu’une partie de la clientèle internationale « a disparu ». « Beaucoup d’opérateurs nous disent que leur chiffre d’affaires sera en recul de 20 à 25 % en fin d’année », ajoute-t-il.

Avec l’absence des étrangers, c’est la population qui a entre ses mains l’avenir du secteur. Et sur ce point, Jean-Baptiste Lemoyne est plutôt optimiste. Il observe que « les Français participent massivement à la relance du secteur touristique en privilégiant la France » et souligne que 7 sur 10 de ceux qui sont partis en vacances ont choisi l’Hexagone. « L’été bleu, blanc, rouge est là », résume-t-il. « Cela permet de sauver l’essentiel », déclare le secrétaire d’Etat. « Mais soyons clairs : en temps normal, la France accueille chaque été 17 millions de touristes étrangers quand 9 millions de Français partent à l’étranger ».

Une reprise fragile

Le secrétaire d’Etat juge cependant « encourageant (…) que les intentions de départ vers la France des clientèles belge, allemande, italienne et espagnole pour septembre sont plus élevées que pour juillet et août », ce qui permettrait « de prolonger l’été » et « de consolider la relance du secteur ». Il salue aussi « un mois de juillet encourageant » et « espère que le mois d’août sera excellent » et l’arrière-saison « aux couleurs de l’été indien ». Mais « cette reprise est fragile », ajoute-t-il, car « dès qu’un cluster apparaît, l’effet est immédiat sur les annulations de séjour et sur les réservations ».