Coronavirus : Pendant l’épidémie, Airbus livre des avions par voie électronique
CORONAVIRUS Airbus a mis en place un dispositif afin de livrer ses avions par voie électronique pendant l’épidémie de coronavirus
Continuer son activité tout en évitant aux clients de se déplacer sur ses sites en pleine épidémie de coronavirus. C’est la démarche d’Airbus avec son processus de livraison d’avions par voie électronique.
Cela permet de garantir « la poursuite du flux de livraison des avions Airbus, tout en intégrant les exigences d’hygiène et de sécurité » et que les clients, qui ne peuvent se déplacer notamment en raison des fermetures de frontières, puissent signer les documents de livraison, explique dans un communiqué l’avionneur européen. Une part importante de l’avion est payable à la livraison. Airbus a livré 122 appareils au premier trimestre. 60 autres ont été produits mais n’ont pu être livrés en raison de l’épidémie.
La moitié des livraisons actuelles concernées
Une plateforme virtuelle, baptisée « e-Sales Contracts », permet de « pouvoir maintenir le business, pouvoir signer les avions sans avoir une présence physique des signataires », a expliqué Alain Vilanove, vice-président chargé des livraisons contractuelles. Cette procédure permet le transfert électronique du titre de propriété de façon sécurisée en lieu et place de la traditionnelle et protocolaire « cérémonie de signature ». Mise en place il y a environ 15 mois, elle a depuis concerné près de 50 livraisons et la moitié des livraisons actuellement, selon Alain Vilanove.
La remise d’un avion à un client est un processus lourd, qui prend de trois à quatre jours pour un moyen-courrier et de huit à dix jours pour un gros-porteur. Elle concerne tout d’abord les tâches de réception technique de l’avion (TAC) qui comprennent notamment l’inspection de l’appareil au sol, d’éventuelles « retouches esthétiques mineures » et le vol d’essai d’acceptation, selon l’avionneur.
Malgré la fermeture des frontières
Ces tâches peuvent être déléguées à un représentant d’Airbus, qui agira alors pour le compte de la compagnie cliente, ou à une société tierce. Ensuite viennent la signature de tous les documents puis le vol de convoyage vers la base du client.
Le 9 avril, la compagnie turque Pegasus Airlines a été la première à adopter ce processus à distance « de bout en bout ». Deux de ses pilotes ont obtenu une dérogation pour se poser avec un avion privé sur le site d’Airbus à Hambourg et repartir moins de trois heures après aux commandes d’un A321neo. Deux A320neo ont depuis été livrés à Pegasus selon ce procédé, malgré la fermeture des frontières de l’UE.
Pour les clients qui continuent à se déplacer sur les centres de livraison de l’avionneur, Airbus assure avoir mis en place un « circuit totalement confiné » tout au long de leur séjour.