Maison de retraite: Cinq éléments clés pour faire son choix

SENIOR Le placement d'un proche en maison de retraite est une décision non seulement douloureuse mais également délicate face à la kyrielle d'établissements proposés

Julie Polizzi pour 20 Minutes
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À l'heure de choisir une maison de retraite, une minutieuse enquête est nécessaire.
À l'heure de choisir une maison de retraite, une minutieuse enquête est nécessaire. — iStock / City Presse

Si la France compte plus de 10.000 établissements d'accueil pour les personnes âgées, c’est peu par rapport à une demande en constante augmentation du fait du vieillissement de la population. Les places sont donc chères et la concurrence rude.

Le degré de dépendance

Le placement en établissement spécialisé s’impose en général lorsqu’un aïeul commence à perdre son autonomie du fait de l’âge ou de certaines pathologies. Or, toutes les structures d’accueil ne pourront pas forcément lui prodiguer les soins nécessaires. En premier lieu, mieux vaut s’adresser à son médecin traitant pour qu’il fasse un bilan complet et évalue le degré de dépendance du parent.
En fonction de ses besoins, on peut alors l’orienter vers une résidence de services, pour une quasi-autonomie, une maison de retraite non médicalisée (Ehpa) s’il n’a pas de traitement spécifique ou un établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) s’il est tributaire d’une assistance. Les cas les plus graves sont quant à eux accueillis en unité de soins de longue durée dans le secteur hospitalier.

Les services proposés

En dehors des soins, un tas d’activités peuvent permettre aux résidents des maisons de retraite de se divertir et de rester autant que possible actifs. Mais là encore, toutes les structures n’ont pas le même catalogue d’offres. Des sorties culturelles aux cours de chant, en passant par les visites d’animaux, la présence d’un coiffeur ou encore la mise à disposition d'une salle de gym, un large choix est possible. Il faut toutefois se méfier des effets d’annonce et consulter le planning hebdomadaire de l’établissement pour s’assurer de la régularité des activités proposées. À voir ensuite ce qui peut s’avérer pertinent et bénéfique pour la personne concernée.

La qualité de vie sur place

Après avoir pris un maximum de renseignements en amont, la visite des établissements s’impose. C’est le seul moyen de se rendre compte de la qualité de vie qu’ils peuvent offrir à leurs résidents. Si le décorum général a son importance, il faut s’attarder aussi sur la propreté des lieux ou encore l’agencement et l’accessibilité des pièces à vivre. Il est pertinent d’observer le personnel pour savoir s’il répond rapidement aux appels des pensionnaires.

La localisation

Les seniors ont tendance à privilégier les structures d’accueil proches de leur domicile, afin de conserver le même environnement. Néanmoins, s’éloigner de quelques dizaines de kilomètres permet parfois d’obtenir davantage de services pour un prix moindre.
Il faut en outre tenir compte de la distance avec le lieu de résidence des proches. Les enfants ou petits-enfants doivent pouvoir rendre visite à leur aïeul de la façon la plus commode et rapide possible, sans quoi ce dernier pourrait se retrouver isolé. Attention donc aux structures qui sont éloignées des centres urbains et peu accessibles


Le coût mensuel

C’est souvent le tarif qui fait pencher la balance lors du choix d’une maison de retraite. Si le coût des soins est couvert par l'Assurance maladie, les pensionnaires doivent en effet régler la facture du tarif dépendance et du prix d’hébergement. Or, d’après une enquête de 2018 de la Drees, ce reste à charge s’élève à au moins 1.850 euros mensuels pour la moitié des résidents, sachant que la note peut dépasser plusieurs milliers d’euros.
Avant de s’engager, il est par conséquent judicieux d’évaluer les financements possibles. Il faut alors s’adresser à la caisse de retraite du parent concerné pour savoir dans quelle mesure elle peut participer. Elle pourra également orienter vers les aides publiques telles que l’allocation personnalisée d’autonomie (l’APA), l’aide sociale à l’hébergement (ASH) ou encore la Caisse d'allocations familiales (CAF).