Attac mène une série d’actions en France pour dénoncer la finance «toxique»
ANNIVERSAIRE Une manière bien à eux de fêter les 10 ans de la crise financière...
Dix ans déjà et rien n’a été fait, ou si peu. C’est en tout cas l’avis de l’ONG altermondialiste Attac. Dix ans après la chute de Lehman Brothers qui a entraîné le monde dans une violence crise financière, l’association a voulu maquer le coup à sa manière.
Affiches, fumigènes et savon noir
Affiches, fumigènes et savon noir : des centaines de militants d’Attac ont manifesté samedi devant des agences de grandes banques à Paris, Lille ou encore Marseille, pour dénoncer la finance «toxique».
A Paris, une soixantaine de militants de l’ONG s’est massée peu après 16h30 devant un bâtiment prestigieux de la banque HSBC sur les Champs-Elysées, enduisant de savon noir deux de ses vitrines, a constaté l’AFP.
«Le but est de fêter à notre manière les 10 ans de la crise financière, car rien n’a été fait, ou si peu, pour désarmer les grandes banques et les marchés financiers», a déclaré sur place Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France.
Après leur action d’une demi-heure sous le regard des badauds, les militants d’Attac se sont retrouvés cernés par un cordon de CRS alors qu’ils quittaient les lieux.
Ils ont tous été progressivement été libérés peu après 19 heures, après un contrôle d’identité individuel, a déclaré à l’AFP un autre porte-parole de l’ONG.
«Une soixantaine» d’actions similaires en France
Attac indique avoir mené «une soixantaine» d’actions similaires en France samedi, en visant quatre banques : HSBC, Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole. Une centaine d’actions similaires étaient prévues le même jour à l’étranger, essentiellement en Europe.
Plus tôt dans la journée à Marseille, une cinquantaine de militants et sympathisants d’Attac ont là aussi recouvert de savon noir les façades de trois des banques visées, en scandant le mot d’ordre relayé sur les réseaux sociaux : «Pas avec notre argent», a constaté l’AFP.
Environ 50 militants de l’ONG altermondialiste se sont aussi rassemblés sur la Grand-Place de Lille pour ensuite coller des affichettes sur des vitrines de banques.
«Nous dénonçons les investissements climaticides des banques et l’évasion fiscale, qui, en privant les Etats d’argent, les empêche de financer la transition énergétique et écologique», a affirmé à l’AFP René Sobry, un manifestant lillois.