Sanctions économiques américaines: 1,2 milliard d'euros provisionnés par la Société Générale pour régler le litige

TRANSACTIONS Ces amendes sont notamment liées à d’anciennes transactions économiques avec l’Iran…

20 Minutes avec AFP
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C'est une agence de la Société générale qui a été attaquée.
C'est une agence de la Société générale qui a été attaquée. — ALLILI MOURAD/SIPA

Après le fonds souverain libyen et les manipulations du taux interbancaire Libor, la Société Générale continue de gérer ses litiges. Elle vient d’annoncer ce lundi avoir provisionné 1,2 milliard d’euros pour régler son différend avec les autorités américaines, qui lui reprochent d’anciennes transactions impliquant des pays faisant l’objet de sanctions économiques de Washington, notamment l’Iran.

La Société Générale a expliqué être entrée « dans une phase de discussions plus actives » avec les diverses autorités américaines qui enquêtent sur ses anciennes transactions litigieuses. Parmi elles figure l’OFAC, le bureau du Trésor américain gérant les sanctions financières à l’encontre des organisations ayant contourné les embargos décidés par les Etats-Unis.

Les 1,2 milliard d’euros provisionnés pour ce dossier font partie de la provision pour litiges - tous contentieux confondus - de la banque à fin juin, qui était de 1,43 milliard d’euros.

Deux affaires déjà réglées en juin

« A ce stade, Société Générale s’attend à ce que le montant des amendes dans le dossier sanctions américaines soit presque intégralement couvert par la provision pour risques allouée à ce dossier », que la banque française compte clore « dans les prochaines semaines », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué.

Le dossier libyen lui a déjà coûté près d’un milliard d’euros en 2017. C’est la somme qu’avait payée la Société Générale pour solder le dossier auprès du fonds souverain libyen, qui accusait la banque de cas de corruption vers la fin de l’ère Kadhafi, entre 2007 et 2009. Quant à l’affaire du Libor, la banque n’avait pas payé qu’un prix financier. L’un de ses principaux dirigeants, Didier Valet, qui chapeautait les activités de marchés, a dû démissionner en début d’année, ce qui a favorisé un remaniement de l’état-major du géant bancaire français.