SNCF: Les cinq grands changements à venir pour les voyageurs en 2018
TRANSPORTS Un «Waze du train» devrait voir le jour en février...
- Malgré les bugs de 2017, la SNCF a connu une hausse de fréquentation.
- Son PDG Guillaume Pepy a présenté lundi les grands chantiers de 2018.
- L’information des voyageurs sera l’un des principaux axes d’amélioration.
Guillaume Pepy ne manque pas d’humour. Lors de ses vœux prononcés lundi soir devant la presse, le patron de la SNCF a expliqué que l’actualité ferroviaire de ces dernières semaines « a permis [aux journalistes] de conserver un emploi à temps plein ». Une manière de déminer les nombreuses critiques après les pannes et les incidents à répétition de cet hiver (paralysie de la gare Montparnasse, voyageurs laissés sur le quai à Bercy, etc.), et la ponctualité dégradée des trains.
Malgré ces déboires, la SNCF affiche son optimisme pour 2018. Elle espère continuer sur la lancée de 2017, qui a été une très bonne année en termes de fréquentation : 10 millions de voyageurs en plus dans les TGV (+10 % par rapport à 2016), 6 millions en plus dans les TER (+4,6 %). Cette année, de nombreux bouleversements sont attendus en termes de services pour les voyageurs. 20 Minutes vous liste les principaux « chantiers » de la compagnie ferroviaire.
Chantier n°1 : Le smartphone, un outil de plus en plus essentiel
La SNCF va lancer de nouveaux outils numériques, pilotables depuis un smartphone. Première évolution, déjà présente ailleurs dans le monde : la technologie NFC va être lancée en Ile-de-France et à Rennes. Elle permettra de « transformer » son smartphone en titre de transport : après avoir téléchargé une application spécifique, il suffira de le passer devant les bornes pour valider son trajet.
Autre nouveauté, qui doit être lancée dès le mois de janvier : la création d’un « Waze du train ». A l’image de la célèbre application qui permet de signaler en direct les problèmes sur la route (bouchons, accident, etc), les usagers du train pourront, via l’application SNCF, renseigner instantanément les autres voyageurs sur d’éventuels problèmes.
Chantier n°2 : La création d’une « échelle d’alerte »
Guillaume Pepy l’a redit lundi soir : il veut faire progresser « l’information voyageur ». Pour cela, un « indice de gravité » des incidents ferroviaires va voir le jour, « comme dans le nucléaire » dixit le PDG de la SNCF. Un indice « 1 » correspondra à un incident de faible gravité (retard ponctuel) ; l’indice « 7 » sera synonyme de grave accident ferroviaire nécessitant une interruption de trafic pendant plusieurs heures. La mise en place de cet outil est prévue pour février 2018.
Chantier n°3 : Une « météo » des trains
Pour « accroître la confiance et la transparence », la SNCF publiera chaque jour à midi les chiffres de régularité des trains ayant circulé la veille, ligne par ligne. Jusqu’à présent, ces statistiques étaient seulement publiées tous les mois… ou une fois par an. « Cela permettra au public de voir la part des retards qui incombe à la SNCF (train en panne, difficultés de mise en place), et ce qui provient d’éléments extérieurs (intempéries) » a expliqué Guillaume Pepy.
Chantier n°4 : Le développement de OuiGo
Le train « low-cost » séduit de plus en plus de voyageurs, cinq ans après son lancement. En 2018, l’entreprise table sur un quasi-doublement du nombre de clients OuiGo : il devrait passer de 7 à 13 millions de personnes. Pour développer l’offre, les trains OuiGo desserviront trois gares parisiennes cette année : outre Montparnasse, la gare de Lyon et la gare de l’Est seraient concernées d’après La Tribune.
Chantier n°5 : Grands travaux à venir dans plusieurs gares
Outre l’audit commandé par le ministère des Transports suite aux dysfonctionnements de l’année 2017, plusieurs grandes gares françaises vont connaître des « travaux massifs ». A Paris, la gare du Nord et la gare Montparnasse seront rénovées. Les gares de Rennes, Nantes, et Lyon Part-Dieu sont aussi concernées. Au total, les travaux, qui devraient durer trois ans, coûteront 1,2 milliard d’euros.