Carrefour se paye un beau coup de com' avec son «marché interdit» de légumes
AGRICULTURE L'enseigne a même lancé une pétition pour demander un changement de la loi...
La grande distribution et les petits producteurs réunis sous la même bannière. Une utopie devenue réalité avec la . L’enseigne y explique que la législation actuelle « bloque la commercialisation des semences de fruits et légumes de variétés paysannes, ce qui empêche par conséquent les paysans de les cultiver librement et les consommateurs d’y goûter. »
De fait, pour qu’une semence puisse être achetée par un agriculteur, elle doit être répertoriée dans un catalogue spécifique. Or l’inscription à ce document coûte entre « 1.000 et 10.000 euros. Seuls les semenciers industriels en ont les moyens », .
Des marchés pas vraiment « interdits »
Carrefour affirme donc lancer des « marchés interdits » à l’interieur de ses magasins, en proposant à la vente des variétés dont les semences ne figurent pas au catalogue, comme l’oignon rosé d’Armorique. Un beau coup de com' : rien n’interdit à l’enseigne de vendre ces produits rappelle RTL, seule la vente des semences à d’autres agriculteurs est proscrite.
L’initiative n’a en tout cas pas beaucoup plu au Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS). , il affirme que « les sélectionneurs [de semences] publics et privés sont impliqués dans la préservation de la biodiversité (…) l’interprofession des semences prend aussi en charge les frais d’inscription ». , « Carrefour s'est engagé sur 5 ans avec [les] maraîchers à travers une contractualisation sur des volumes et des prix concernant une dizaine de produits ».