Merci d'avoir passé la soirée avec nous, et on se retrouve dès 7h00 ce mardi matin pour la suite du feuilleton. Le point sur la situation, c'est par là.
Grèce: Revivez les événements du lundi 29 juin 2015
LIVE Le bras de fer se poursuit...
- Les établissements bancaires grecs resteront fermés jusqu'au 6 juillet, soit le lendemain du référendum initié par le gouvernement d'Alexis Tsipras, et les retraits aux guichets automatiques seront durant cette période limités à 60 euros par jour, selon l'arrêté sur le contrôle des capitaux publié au journal officiel grec dans la nuit de dimanche à lundi.
- Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé lundi soir qu'il voulait reprendre les négociations après le référendum de dimanche
L’économiste français Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, affirme dans un entretien aux Echos à paraître mardi qu’une sortie de la Grèce de l’euro « ne peut malheureusement plus être exclue ».
« C’est le résultat du choix du gouvernement grec de mettre fin à la discussion avec ses créanciers et de recourir à un référendum », explique-t-il.
Fitch a placé quatre banques grecques en situation de «défaut partiel» à la suite des mesure de contrôle des capitaux.
Le Premier ministre grec a implicitement confirmé lundi soir que le paiement de 1,5 milliard d’euros au FMI prévu mardi ne serait pas effectué par son pays où les banques "ont été menées à l’asphyxie".
"Est-ce possible que les créanciers attendent le paiement du FMI alors qu’ils ont imposé l’asphyxie aux banques ?" s’est interrogé Alexis Tsipras, sur la télévision publique ERT. Il a toutefois ajouté : "Dès qu’ils décident de lever l’asphyxie, ils seront payés".
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a estimé ce lundi soir que le référendum qu’il organise dimanche est un moyen pour les Grecs d’être « mieux armés dans la poursuite des négociations » avec les créanciers.
« Le référendum doit conduire à la poursuite des négociations », a déclaré le Premier ministre lors d’une interview sur la chaîne de télévision ERT.
Plus de 17.000 manifestants, dont la plupart des sympathisants du parti de la gauche radicale Syriza au pouvoir en Grèce, ont manifesté à Athènes et à Thessalonique (nord) en faveur du «non» au référendum dénonçant «le chantage des créanciers», UE et FMI.
La Chine «veut que la Grèce reste dans la zone euro» et qu'elle parvienne à un accord avec ses créanciers, a déclaré lundi le Premier ministre chinois Li Kequiang, en visite à Bruxelles. «Ce que souhaite la Chine, c'est voir une Europe unie, une Europe prospère et un euro fort», a déclaré M. Li, car «cela ne sert pas seulement les intérêts de l'Europe mais aussi ceux de la Chine» et du reste du monde.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov «comprend bien» la politique du Premier ministre grec Alexis Tsipras et espère que Bruxelles évitera à la Grèce un «scénario aux conséquences néfastes», a annoncé lundi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’inverse aurait été surprenant. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a chargé Bruxelles en espérant que l’Europe évitera un « scénario aux conséquences néfastes » pour la Grèce. « Sergueï Lavrov a exprimé sa compréhension pour les actions entreprises par Alexis Tsipras et espère que Bruxelles évitera un scénario aux conséquences néfastes » pour Athènes, indique un communiqué qui fait suite à une conversation téléphonique entre Sergueï Lavrov et son homologue grec, Nikos Kotzias.
La Bourse de Paris a fortement souffert aujourd'hui (-3,74%) des inquiétudes liées au référendum grec et à la sortie éventuelle du pays de la zone euro, mais sans flancher. L'indice CAC 40 a perdu 189,35 points à 4.869,82 points, dans un volume d'échanges soutenu de 6,1 milliards d'euros. Vendredi, il avait pris 0,35%.
Slate répond à cette question que personne ne se pose par ici.
La porte « reste ouverte » pour des négociations avec la Grèce malgré la rupture des discussions pendant le week-end, a affirmé lundi le patron de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, affirmant qu’il était encore « concevable » d’éviter un « Grexit ». « Je continue de répéter que de notre côté, la porte est encore ouverte, bien qu’entre-temps la possibilité et le temps [pour conclure un accord] soient devenus très limités », a-t-il affirmé à des journalistes à La Haye. En réponse à un journaliste lui demandant s’il était encore possible d’éviter une sortie de la Grèce de la zone euro, un « Grexit », Jeroen Dijsselbloem a répondu : « c’est encore très concevable ». Le patron de l’Eurogroupe a par ailleurs affirmé être « déçu » du comportement de la Grèce : les négociations portaient « sur le futur de la Grèce et alors que celles-ci n’étaient pas terminées, ils ont quitté la table ».
La Bourse de Milan a terminé la séance de lundi sur une chute de 5,17%, déstabilisée par les nouveaux développements de la crise grecque. De son côté, la Bourse de Francfort a chuté, l'indice vedette Dax clôturant en forte baisse de 3,56% à 11.083,20 points, loin de l'optimisme hésitant encore affiché vendredi (+0,17%).
Today at 10pm, I will be interviewed live on #ert by journalists P. Haritos and A. Alafogiorgos. #Greece
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) June 29, 2015
Les présidents français et américain, François Hollande et Barack Obama, sont « convenus de conjuguer leurs efforts pour favoriser une reprise des discussions » sur la crise grecque, lors d’une conversation téléphonique, a-t-on appris auprès de l’entourage du chef de l’Etat français. « Ils sont convenus de conjuguer leurs efforts pour favoriser une reprise des discussions, permettre le plus rapidement possible une résolution de la crise et assurer la stabilité financière de la Grèce », a-t-on déclaré de même source.
Le prix Nobel d'économie 2011 aide les Grecs à faire un choix via une tribune publiée sur le Web. Selon lui, «aucun des deux choix ne sera facile, et tous deux présentent des risques énormes». Le «oui» plongerait la Grèce dans une «dépression sans fin». Dans la prochaine décennie ou la suivante, le pays, privé de tous ses atouts, dont tous les jeunes auraient émigré, pourrait ainsi voir ses dettes effacées et son économie mise sous respirateur par la Banque mondiale. Le «non» «laisserait au moins la possibilité à la Grèce, avec sa forte tradition démocratique, d'avoir son destin en main». «Je sais ce que je voterais», en conclut-il.
«Voilà l'enjeu: le référendum grec n'est pas un match Commission-Tsipras, mais euro-drachme. C'est ça le choix», a tweeté le président du conseil italien.
The point is: greek referendum won’t be a derby EU Commission vs Tsipras, but euro vs dracma. This is the choice.
— Matteo Renzi (@matteorenzi) June 29, 2015
Un journaliste de l’agence AP l’a publiée sur Twitter. Pour les non-hellénistes, « oxi » signifie tout simplement « non ».
Syriza releases "No" poster _ "For Democracy. For Dignity" #Greece pic.twitter.com/R6ysQ0TrzU
— Derek Gatopoulos (@dgatopoulos) June 29, 2015
Selon un sondage Kapa research, réalisé avant l'annonce du référendum, 47,2% des Grecs sont pour un accord et 33% contre, 19,8% ne se prononçant pas, selon l'AFP. Un second sondage, de l'institut Alco, donne lui aussi l'avantage aux partisans d'un accord avec l'Europe, à 57% contre 29%.
Le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, a été plus direct qu’Angela Merkel, martelant que la question posée lors du référendum était « oui ou non au maintien dans la zone euro ». Le gouvernement grec « doit le dire clairement à ses citoyens », a-t-il plaidé, se plaçant sur la même ligne que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, un peu avant lui. « Si les Grecs embrassent le maintien (dans l’euro), les négociations devront reprendre, c’est clair », a-t-il dit.
L’Argentine, qui a été en défaut de paiement en 2001, a exprimé lundi sa solidarité avec la Grèce, au bord du gouffre financier, et l’a mise en garde contre le risque de « pillage » par des fonds spéculatifs. « L’Argentine l’a déjà vécu et nous voyons en ce moment qu’ils envisagent qu’il en soit de même pour la Grèce afin de commencer à la piller, comme ils ont fait ailleurs dans le monde », a déclaré le chef du gouvernement argentin, Anibal Fernandez.
#Greece orders banks closed for a week after run on ATM. Photo @atzortzinis pic.twitter.com/s0r9Z0CarJ
— AFP Photo Department (@AFPphoto) June 29, 2015
Le gouvernement irlandais a pressé lundi la Grèce de revenir à la table des négociations avec ses créanciers, priant Athènes de suivre son propre exemple pour sortir de la crise. « Je suis un peu frustré quand j’entends parler du mandat démocratique du gouvernement grec. Nous acceptons tout cela, mais ils (les Grecs) doivent aussi accepter le mandat démocratique des autres gouvernements dans la zone euro », a déclaré Simon Harris, ministre adjoint irlandais des Finances, sur la radio publique RTÉ. « Même à la dernière minute, les Grecs doivent revenir à la table des négociations avec leurs partenaires européens », a-t-il ajouté. « Il faut que les Grecs reviennent et fassent ce qu’a fait l’Irlande. »
Si la Grèce quittait la zone euro, combien de temps lui faudrait-il pour revenir au drachme? Un responsable de la Poste britannique indique à la BBC que le retour en arrière prendrait 18 mois. Entre-temps, l'euro resterait la monnaie légale en Grèce.
Wall Street a ouvert en baisse, mais sans manifester de panique alors que les investisseurs ont les yeux rivés sur l'Europe et la crise grecque: le Dow Jones perdait 0,41% et le Nasdaq 1,17%.
Le parti de gauche radicale espagnol Podemos dénonce le « chantage des créanciers » de la Grèce et estime que le gouvernement grec de son allié Syriza a été « exemplaire » en convoquant un référendum. Pour Podemos, « les créanciers internationaux, FMI en tête, n’ont pas accepté que la Grèce paie ses dettes à travers l’augmentation d’une hausse de l’impôt des grandes fortunes grecques, comme le proposait le gouvernement de Syriza », qui a remporté les élections en janvier. Mais ils ont exigé qu’elle les paie « avec l’argent des familles les plus pauvres ». « Face à l’ultimatum et au chantage des créanciers, le gouvernement grec a réagi de manière exemplaire : en donnant la parole au peuple pour qu’il décide de manière démocratique et souveraine de son propre avenir », poursuit Podemos.
« La volonté de compromis n’est pas présente du côté de la Grèce », accuse Angela Merkel, qui a pris la parole à Berlin. Elle se dit toutefois prête à reprendre les négociations après le référendum. « Si après le référendum, le gouvernement grec demandait à reprendre les négociations, naturellement nous ne nous y opposerions pas », a déclaré Angela Merkel. Et le référendum en question « est évidemment lié au maintien dans l’euro », a-t-elle dit, tout en prenant soin de ne pas donner de consigne de vote « aux citoyens grecs responsables ».
Sur son compte Twitter, l'ancien Président publie des tweets (enfin, des messages photoshopés) dans lesquels il se montre très critique envers le Premier ministre grec.
#Grèce #ZoneEuro pic.twitter.com/E2AeO9TGtp
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) June 29, 2015
#Grèce #ZoneEuro pic.twitter.com/Zrmz6gKiWD
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) June 29, 2015
Une voix singulière chez Syriza. Kostas Chryssogonos, eurodéputé et cadre du parti, appelle le gouvernement d'Alexis Tsipras à poursuivre les négociations, estimant qu'une rupture avec les créanciers «conduirait la Grèce à un programme d'austérité pire». Chryssogonos rend en fait publique une lettre adressée à Tsipras en mars, disant «vraiment regretter d'être obligé de la publier». «Je n'ai eu aucune réponse après plus de trois mois. Dans cette lettre, j'avais prédit les évolutions désastreuses actuelles, soulignant que (...) la rupture avec les créanciers conduirait la Grèce à un programme d'austérité pire», déplore l'eurodéputé. C'est la première voix, au sein du parti au pouvoir d'Alexis Tsipras, qui conteste publiquement la décision du gouvernement d'interrompre les négociations avec les créanciers, UE et FMI en organisant un référendum dimanche.
Le gouvernement grec indique que le Premier ministre, Alexis Tsipras, a renouvelé sa demande à Jean-Claude Juncker et Martin Schultz d’une « extension de quelques jours » du plan d’assistance à la Grèce (qui se termine le 30 juin), le temps que se tienne le référendum prévu dimanche, afin de préserver l’équilibre du système bancaire grec à court de liquidité.
Selon le gouvernement grec, Martin Schulz « a informé M. Tsipras qu’il allait convoquer immédiatement une réunion des chefs de groupe parlementaire de l’assemblée européenne pour examiner cette question et la situation d’une manière plus générale dans le but de prendre des initiatives ».
Aujourd’hui, les Grecs ne peuvent retirer que 60 euros maximum aux distributeurs (un montant valable par jour et par carte), alors que les retraits des touristes sont illimités. Les transactions par Internet sont maintenues, mais les transferts vers l’étranger sont encadrés. Cela durera jusqu’au 7 juillet, le surlendemain du référendum prévu dimanche. Les touristes, et toute personne, Grec ou étranger, titulaire d’une carte de retrait sur un compte étranger, pourront retirer autant qu’ils le souhaitent aux distributeurs, dans la limite des fonds disponibles. Pour ce qui est des retraités, c’est le flou. Les autorités disent qu’ils pourront retirer leur pension du mois dans les banques comme ils en ont l’habitude mais les modalités de ces retraits n’ont pas été précisées.
«Je ne voudrais pas voir Platon jouer dorénavant en 2ème division.» Jean-Claude Juncker a filé la métaphore lors de sa conférence de presse. Difficile de ne pas y voir une allusion au célèbre sketch des Monty Python.
Les Grecs anticipent une pénurie. Les rayons des pâtes et autres aliments secs ont été dévalisés.
On Monday supermarket shelves in #Athens emptying as Greeks stock up for coming days #Greece #Grexit #Greferendum pic.twitter.com/q61PVM17d9
— Julia Damianova (@JuDamianova) June 29, 2015
Griechen bunkern Nudeln: So sieht es in Supermarkt in Athen aus. Verkäuferin zu @bild "Menschen machen Panik-Käufe!" pic.twitter.com/NZKNeVjsmk
— Paul Ronzheimer (@ronzheimer) June 29, 2015
Le gouvernement grec a répondu de façon lapidaire aux propos de Jean-Claude Juncker en mettant en cause sa « sincérité », qualité jugée « nécessaire » dans une négociation, selon la formule du porte-parole du gouvernement, Gabriel Sakellaridis. « L’indice nécessaire de bonne de foi et crédibilité dans une négociation est la sincérité », a dit le porte-parole du gouvernement dans une sommaire déclaration écrite en réponse à l’intervention de Juncker.
Jean-Claude Juncker a assuré lundi qu’il allait demander « au peuple grec de voter oui » au référendum organisé dimanche en Grèce. « Je demanderai aux Grecs de voter oui, indépendamment de la question posée », a-t-il dit devant la presse, ajoutant qu’il fallait « voter oui parce que les Grecs fiers d’eux-mêmes et de leur pays doivent dire oui à l’Europe ». « Il ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort », a-t-il lancé dans une adresse directe aux Grecs. Selon lui, le « non » serait « un non à l’Europe », a déclaré lundi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. « Un "non" voudrait dire, indépendamment de la question posée, que la Grèce dit "non" à l’Europe », explique-t-il.
L'ancien président Nicolas Sarkozy a appelé à ne pas céder face au gouvernement grec et a dénoncé l'«irresponsabilité» du Premier ministre Alexis Tsipras. «Que l'Europe, l'euro donne le sentiment de céder et c'est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée».
Juncker a laissé son langage châtié à la maison. La proposition faite à la Grèce par ses créanciers et qui sera soumise à référendum « n’est pas un paquet d’austérité stupide », a lancé lundi le président de la Commission européenne. « Il n’y a pas de coupes dans les salaires dans ce paquet, il n’y a pas de coupes dans les retraites », explique-t-il, en affirmant que la Commission européenne avait « insisté pour davantage de justice sociale dans certaines mesures » discutées entre Athènes et ses créanciers.
Le président de la Commission européenne défend son action. Il ne fera pas de propositions, comme l'avait pourtant indiqué Pierre Moscovici sur RTL ce matin.
«La sortie de la Grèce de la zone euro n'est pas et n'a jamais été une option», assure Jean-Claude Juncker, qui se dit «du côté du peuple grec».
Le président de la Commission européenne se dit « attristé et affligé par le spectacle de samedi dernier ». « Trahi », même. « Je suis profondément affligé par le spectacle qu’a donné l’Europe samedi dernier (…) Après tous les efforts que j’ai déployés je me sens trahi car mes efforts ont été insuffisamment pris en compte », a-t-il déclaré devant la presse. « Dans la zone euro, il y a 19 démocraties, ce n’est pas 1 contre 18 ou 18 contre 1 », explique-t-il.
La chancelière allemande, Angela Merkel,assure que l’échec de l’euro serait celui de l’Europe, appelant au « compromis » alors que le risque d’une sortie de la Grèce de la monnaie unique est redouté. « Si l’euro échoue, l’Europe échoue », explique la chancelière devant des représentants de son parti conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l’échec des négociations à Bruxelles entre la Grèce et ses créanciers. « Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l’Europe est perdue », a-t-elle dit.
En 1914, l'Europe basculait dans la guerre, quelques semaines après l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, sans que personne ne l'ait anticipé. Aujourd'hui, pas de mort ni de guerre. Mais selon The Guardian, une sortie grecque de la zone euro aurait des conséquences inattendues, que personne ne perçoit encore bien.
Le @guardian, inquiet : si la Troïka ne revient pas à la réalité, « la crise grecque peut être un nouveau Sarajevo » http://t.co/11MuVJ2oBx
— Anthony Leroi (@anthonyleroi) June 29, 2015
La chancelière allemande, Angela Merkel, est « évidemment disposée » à une reprise des discussions avec son homologue grec Alexis Tsipras « s’il le souhaite », a affirmé lundi son porte-parole. « Evidemment, elle reste disposée à reprendre les discussions avec le Premier ministre Alexis Tsipras s’il le souhaite », a déclaré Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière, lors d’un point de presse gouvernemental régulier.
Le Président @JunckerEU fera annonce à 12h45 sur la voie à suivre avec #Grèce. Les dernières prop. @EU_Commission sont connues et publiées
— Pierre Moscovici (@pierremoscovici) June 29, 2015
Un utilisateur grec de Twitter donne sa vision de la situation (répéré par Le Figaro).
How to explain in one gif, why the loans never helped the Greek people pic.twitter.com/IxBs0nHTM8
— αλεπούδα (@alepouda) June 26, 2015
La Banque centrale de Macédoine a pris des « mesures préventives » pour se protéger de l’instabilité financière qui menace la Grèce voisine, et demandé à ses banques de retirer les dépôts qu’elles détiennent dans des banques grecques. « Ces mesures de protection ont un caractère temporaire et sont prises pour faire face à la menace d’une éventuelle sortie plus importante de capitaux de la Macédoine vers sa voisine septentrionale, et qui pourrait provoquer une perturbation de la balance des paiements et de la stabilité du système financier », a indiqué la Banque centrale macédonienne (NBRM) sur son site Internet. Ces mesures seront en vigueur pour une durée de six mois, précise la banque.
Le marché de la dette était agité, mais sans excès. Le taux d'emprunt à 10 ans de la Grèce bondissait à 14,632%, au plus haut depuis fin 2012 (contre 10,845% vendredi à la clôture). Dans la foulée, les dettes des pays du sud de la zone euro souffraient. Le taux de l'Espagne progressait à 2,250% (contre 2,110%) tout comme celui de l'Italie à 2,294% (contre 2,150%).
Les marchés européens ont subi de plein fouet la dégradation de la situation en Grèce à l'ouverture, une réaction épidermique qui a laissé place à plus de mesure. Vers 11h30, la Bourse de Francfort perdait 3,06%, Paris 3,18%, Londres 1,57%, Madrid 3,68% et Milan 3,69%. L'euro résistait à 1,1091 dollar, après être passé sous les 1,10 dollar dans les échanges asiatiques, contre 1,1160 dollar en fin de semaine dernière à New York.
Dans cette station BP, il n'y a plus que du diesel...
Petrol finished - only diesel available says this sign at BP pic.twitter.com/yBktvV8LMl
— Robert Nisbet (@RobNisbetSky) June 29, 2015
Le pays est en tout cas quasiment prêt à revenir au drachme, ironise une auteure anglo-saxonne en Grèce.
Should Greece return to the drachma, one petrol pump in a Paxiot olive grove, has been waiting. #Greece #referendum pic.twitter.com/5SEGcuXWV9
— Elizabeth Speller (@lizziespeller) June 28, 2015
La société britannique William Hill annonce qu’elle cesse de prendre des paris sur une possible sortie de la Grèce de la zone euro cette année, devant l’afflux des parieurs misant sur ce scénario. « Dans une situation aussi volatile, dans laquelle les événements peuvent évoluer très rapidement, il est très difficile de nous assurer que nos cotes sont précises », explique Graham Sharpe, le porte-parole de l’entreprise, qui permet de parier sur les sports mais aussi sur toutes sortes d’événements. « La seule option que les gens voulaient prendre ces deux derniers jours était de miser sur un Grexit cette année. Comme nous ne pouvions plus équilibrer nos marchés nous avons décidé de tirer un trait », ajoute-t-il.
Le gouverneur de l'île vient de déclarer qu'elle n'est pas en mesure de payer ses dettes, qui s'élèvent à 72 milliards de dollars. Alejandro Garcia Padilla avait expliqué la semaine dernière qu'il devrait sans doute demander à ses créanciers des concessions. Un scénario à la grecque, en somme. Ce que ne manquent pas de souligner les esprits malins.
Aya ya ya ya ya Puerto Grico
— αλεπούδα (@alepouda) June 29, 2015
Par solidarité avec la Grèce, je suis moi-même ruiné et à deux doigts de quitter l'Europe.
— Romain Protat (@lolpportuniste) June 29, 2015
Je souhaite que la négociation avec la #Grèce reprenne, un accord reste possible. La France est toujours disponible pour le dialogue.
— François Hollande (@fhollande) June 29, 2015
Aujourd'hui l’économie française est plus robuste qu’il y a 4 ans et n’a rien à craindre de ce qui pourrait se produire. #Grèce
— François Hollande (@fhollande) June 29, 2015
La mesure sera appliquée dès la publication officielle de cette décision, probablement mardi et jusqu'au 7 juillet, a annoncé lundi le ministre des Transports, Christos Spirtzis, sur la chaîne de télévision MEGA.
La gratuité concernera les bus, le métro, le tramway et les trolleys-bus, à Athènes et en banlieue proche.
Cette décision gouvernementale répond sans doute à l'afflux constaté dans les stations service samedi et dimanche. La consommation d'essence a augmenté de 20% ce week-end par rapport à la semaine précédente, selon Dimitris Makrivelios, le président de l'Union grecque des propriétaires de stations service, interrogé par le quotidien Ethnos.
Le chef de l’Etat s’est exprimé à la fin du Conseil restreint sur la crise grecque. Regrettant l’interruption des négociations par Athènes, François Hollande a estimé que le référendum était le « choix souverain » des Grecs sur le maintien ou non dans la zone euro.
« La France est pour que la Grèce reste dans la zone euro », a-t-il rappelé. « La France est disponible, toujours disponible » pour dialoguer, a-t-il rappelé, estimant qu’un accord restait possible.
Se voulant rassurant pour les Français, François Hollande a insisté sur le fait que l’économie française était « robuste ». « La France n’a rien à craindre de ce qui pourrait se passer », a-t-il conclu.
La banque centrale bulgare BNB a assuré lundi que le système financier du pays était à l'abri des secousses en Grèce voisine, où le gouvernement a décrété une fermeture des banques et un contrôle des capitaux. Cette assurance vaut aussi pour les quatre banques bulgares à capitaux grecs, a souligné la BNB.
«Le système bancaire bulgare, y compris les banques à actionnaires grecs, est complètement autonome (...) Il n'a pas de crédits à des institutions financières grecques, ni d'investissements en obligations d'Etat grecques», indique-t-elle dans un communiqué.
«Je crois qu'on s'achemine - on verra -, mais on s'achemine vers une sortie de la Grèce de la zone euro», a déclaré l'eurodéputé sur France Info. «Le contrôle des capitaux comme la fermeture provisoire des banques, ça fait partie des mesures normales qui préparent la sortie de l'euro et le retour aux monnaies nationales», a ajouté le bras droit de Marine Le Pen.
Pour Florian Philippot, la situation actuelle «est la faute d'un système qui a voulu qu'on place dans une même monnaie, dans une même unité monétaire, l'euro, un ensemble de pays parfaitement disparates (...). » En voulant faire entrer de force la Grèce dans l'euro, «par idéologie», «on a commis un crime contre le bon sens tout simplement».
Grèce : Philippot espère un "premier recul... par FranceInfo
«Le chef de l'Etat s'exprimera après le départ du Premier ministre, Manuel Valls, et des ministres qui participaient à cette réunion», a précisé son entourage.
Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a estimé lundi que la Grèce et ses créanciers pouvaient encore parvenir à un accord d'ici à mardi soir, date à laquelle expire le programme d'aide actuel à Athènes.
«Il reste encore du temps, le deuxième programme de la Grèce expire mardi soir, ce qui signifie qu'il nous reste 48 heures et je pense qu'il peut toujours y avoir des négociations», a déclaré le ministre à la radio nationale RNE. «Je n'exclurais pas qu'il puisse y avoir un accord d'ici à l'échéance, c'est-à-dire à minuit mardi», a ajouté Luis de Guindons.
Le commissaire européen aux Affaires économiques pense qu'Athènes peut encore parvenir à un accord avec ses créanciers. Il le clame sur Twitter:
Nous sommes à qques centimètres d'un accord. Je souhaite que nous sortions de l'impasse. Porte ouverte aux négociations @RTLFrance #Grèce
— Pierre Moscovici (@pierremoscovici) June 29, 2015
Il faut trouver un compromis. Je souhaite que la #Grèce réformée reste dans la zone euro, sans austérité @RTLFrance
— Pierre Moscovici (@pierremoscovici) June 29, 2015
La Bourse d'Athènes, qui n'a pas ouvert lundi, restera fermée jusqu'à lundi prochain inclus, comme les établissements bancaires du pays dont la réouverture est prévue au surlendemain du référendum sur les négociations avec les créanciers, a indiqué la Commission grecque des marchés de capitaux.
Une augmentation de la «volatilité» sur les marchés financiers, plausible du fait de la situation en Grèce, ne serait pas particulièrement préoccupante, selon le ministre italien de l'Economie Pier Carlo Padoan.
«La BCE a tous les instruments à disposition pour y faire face», a déclaré le ministre au quotidien Il Corriere della Sera paru lundi.
«La BCE peut intervenir via le QE (assouplissement quantitatif), l'achat de titres sur les marchés nationaux pour stabiliser le spread. Je rappelle que nous ne sommes plus en 2011: aujourd'hui les institutions sont plus solides, tout comme notre économie».
«Il s'agit de faire le point sur la situation dans la zone euro, en Grèce et en France et de voir comment les prochains jours peuvent être utilisés pour dialoguer et tenter de trouver un dénouement à cette crise», déclare l'entourage de François Hollande.
Outre le président de la République et le Premier ministre, Manuel Valls, les ministres des Finances et de l'Economie Michel Sapin et Emmanuel Macron ainsi que le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Harlem Désir, participent à cette réunion.
La négociation entre la Grèce et ses créanciers, interrompue ce week-end, «peut reprendre à tout moment», a déclaré lundi le ministre des Finances, Michel Sapin sur France Inter. «C'est cette négociation qui permettra à la Grèce de surmonter ses difficultés immédiatement et de rester dans l'euro», a-t-il ajouté.
M. Sapin : "Nous n'avons pas à refuser à un... par franceinter
La bourse de Paris perd 4,70%, celle de Londres 2% et celle de Francfort 4%.