Immobilier: Comment le coût d’acquisition d’un logement a chuté en 2014

ECONOMIE Plus encore que la baisse modérée des prix, la chute des taux d’intérêt a fortement réduit le coût total pour les acquéreurs…

C.P.
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Lille, le 8 avril 2011. Illustration. Panneaux d'agences immobilires placŽs sur des de biens vendus dans le quartier du Vieux-Lille.
Lille, le 8 avril 2011. Illustration. Panneaux d'agences immobilires placŽs sur des de biens vendus dans le quartier du Vieux-Lille. — M.LIBERT/20 MINUTES

Plus de 10% de baisse en l’espace de 3 ans! Voilà la vraie réduction de coût à laquelle ont pu prétendre les acquéreurs d’un bien immobilier en 2014, selon le bilan dressé ce mercredi matin par le Crédit Foncier .

«Du jamais vu depuis 70 ans»

En cause: «un recul à un niveau modéré des prix dans l’ancien en 2014, compris entre 0 et 2,5 % en Ile-de-France et dans les métropoles régionales», mais surtout la baisse accélérée du niveau des taux d’intérêt, venus «s’établir à un niveau moyen de 2,36 % à la fin de l’année 2014, du jamais vu depuis 70 ans».

En réalité «cette diminution des prix est plus significative si l’on prend en compte la somme totale (capital + intérêts) qu’acquittent les acquéreurs. Sur une période de trois ans (fin 2011 à fin 2014) un logement dont le prix aurait baissé de 2 % et financé dans sa totalité sur 18 ans, revient au global 12,5 % moins cher du fait de la chute des intérêts d’emprunt», expliquait ce mercredi  Bruno Deletré, le directeur Général du Crédit Foncier dans un communiqué.

Un premier semestre 2015 bien orienté

Cette tendance devrait se prolonger en 2015, selon les prévisions de l’organisme financier. Le Crédit Foncier estime en effet que les «taux d’intérêt devraient rester bas en 2015» et table sur des évolutions de prix «identiques à celles observées en 2014»: «en moyenne stables dans le neuf et en baisse modérée dans l’ancien, mais avec des disparités territoriales qui demeureront fortes».

Un optimisme partagé par le courtier en crédit immobilier Cafpi, qui souligne que les taux d’intérêt offerts par les banques «ont encore baissé en janvier». «Sur 20 ans, le taux le plus bas obtenu par Cafpi  est descendu sous la barre des 2%, à 1,95% exactement, contre 2,20% le mois précédent», notait lundi le courtier dans un communiqué. 

Selon ses calculs, en janvier 2015, pour une mensualité de crédit identique de 1.000 euros sur 20 ans, on pouvait ainsi emprunter 30.000 euros de plus qu’en janvier 2012. Une situation favorable au gain de pouvoir d’achat qui «devrait perdurer au moins pendant le premier semestre», note le courtier.