Décret sur le travail dominical: le PDG de Bricorama «soulagé»
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Le PDG de Bricorama, enseigne de bricolage d'où est parti le conflit sur le travail du dimanche, s'est dit samedi «heureux, soulagé» de la parution du décret autorisant celui-ci sans limite dans le temps.
«Je suis heureux, soulagé, pour les collaborateurs, les collaboratrices, ils vont pouvoir enfin faire des plans, travailler sereinement», a déclaré Jean-Claude Bourrelier à quelques journalistes invités au magasin Bricorama de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
La parution au Journal officiel de ce nouveau décret, remplaçant un précédent retoqué par le Conseil d'Etat, va permettre que «la concurrence redevienne normale», a-t-il estimé. «C'était complètement incroyable que Bricorama, depuis deux ans, ait fermé (le dimanche) alors que ses gros concurrents, eux, restaient ouverts», a ajouté le PDG.
C'est la CGT de Bricorama qui avait ouvert le conflit en saisissant la justice contre le travail dominical.
«Je ne vois pas pourquoi il y avait réticence puisqu'un décret autorise l'ameublement et le jardinage a être ouvert le dimanche. Pourquoi le bricolage n'avait pas le même droit?», s'est interrogé M. Bourrelier, critiquant «un syndicat qui a voulu faire un problème politique et qui s'est attaqué à Bricorama».
Interrogé sur l'annonce d'un nouveau recours des syndicats contre ce décret, qui doit prendre effet dimanche, le PDG s'est dit «inquiet» de voir «une infime minorité s'opposer à la majorité». «Le gouvernement a été élu par la majorité des Français et prend une mesure de bon sens, de justice et d'équité», a-t-il estimé, affirmant n'avoir reçu samedi matin «que des appels pour me dire que les magasins sont heureux de cette décision de justice».
Il a néanmoins espéré que «le gouvernement ait pris soin de demander conseil au conseil d'Etat pour que le décret soit inattaquable».