Chômage: La hausse due au bug chez SFR confirmée par Pôle emploi
EMPLOI Après Michel Sapin, le directeur de Pôle emploi explique que les chiffres doivent s'interpréter «sur plusieurs mois»...
Les Français sont prévenus, le nombre des inscrits à Pôle emploi fin septembre, dévoilé ce jeudi en fin de journée, devrait être en hausse. En cause? Le bug du mois d'août qui avait gonflé la baisse. «Les chiffres ne seront pas bons», a prévenu mercredi le ministre du Travail, Michel Sapin. «Au mois d'août, il y a eu un incident statistique avec un bug SFR (...) Il a augmenté la baisse au mois d'août, il va augmenter la hausse au mois de septembre», a-t-il prévenu.
Jean Bassères, le directeur général de Pôle emploi, a lui aussi estimé nécessaire, ce jeudi, d'«interpréter» les chiffres mensuels des demandeurs d'emploi «en tendance sur plusieurs mois».
«Tendance sur plusieurs mois»
A quelques heures de la publication des chiffres, Jean Bassères a reconnu dans un entretien à Libération que «le dysfonctionnement» constaté en août avec l'opérateur SFR «devrait affecter à la hausse l'évolution» entre août et septembre. «Mais je vous rappelle que ces données peuvent être volatiles d'un mois sur l'autre et qu'il faut les interpréter en tendance sur plusieurs mois», a-t-il ajouté.
Le directeur de Pôle emploi a indiqué «comprendre les doutes» au sujet de la fiabilité des statistiques. «Mais les chiffres publiés le 25 septembre correspondaient bien au nombre de demandeurs d'emploi inscrits fin août à Pôle emploi. Il y a eu un événement qui a conduit à radier des personnes qui se seraient actualisées si elles avaient reçu notre relance. La baisse constatée fin août aurait donc été plus faible», a-t-il expliqué.
«Des situations individuelles difficiles»
Les dernières statistiques avaient en effet affiché une baisse spectaculaire: 50.000 chômeurs sans aucune activité (catégorie A) de moins que le mois précédent -du jamais vu depuis 13 ans- soit 3,23 millions d'inscrits en métropole.
Interrogé sur la situation à Pôle emploi, Jean Bassères a déclaré que sa «principale préoccupation tient dans la montée des incivilités et des agressions» contre les agents. Jean Bassères a récusé l'idée d'un «malaise généralisé» à Pôle emploi, tout en reconnaissant qu'«il peut y avoir des situations individuelles difficiles».