Automobile: Les ventes de voitures neuves vont-elles finir de plonger?
La parenthèse aura été de courte durée. Après une légère hausse en juillet (+0,9%), une première depuis octobre 2011, les immatriculations de voitures neuves ont replongé de 10,9% en août selon les chiffres publiés ce lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Renault fait de la résistance
Seulement 85.565 voitures ont été écoulées le mois dernier, du jamais vu depuis 15 ans. Presque tous les constructeurs ont souffert, généralistes et spécialistes du haut de gamme confondus à l’instar de PSA Peugeot Citroën avec une chute de 17,3%. Volkswagen s'est effondré de 24,3%, l'américain Ford de 19,2%, le Japonais Nissan de 18,7% et l'Allemand Daimler de 37,8%. Ce dernier a souffert du blocage par l'Etat français, levé la semaine dernière, des immatriculations de certains modèles de sa marque Mercedes depuis la mi-juin.
Renault est l'un des rares à avoir résisté, grappillant 1,7%, grâce à la Clio IV, la voiture la plus vendue en France avec 68.120 exemplaires écoulés depuis le début de l’année. Mieux: Fiat a bondi de 9,9% et General Motors de 15,9%, tiré par Chevrolet.
Après un recul du marché automobile de 14%, la baisse atteint encore près de 10% sur le huit premiers mois. «La hausse conjuguée du chômage et de la pression fiscale n’incitent pas à investir dans une automobile», analyse Bertrand Rakoto. Ce consultant du cabinet RL Polk anticipe «une année très faible avec 1,7 million de voitures neuves immatriculées, une première depuis la fin des années 70».
Les journées portes ouvertes très attendues
Mais pour cet expert, le point bas a peut-être été atteint: «Le développement des solutions de mobilité (auto-partage, covoiturage…) demeure des microphénomènes. Le taux d’équipement automobile des ménages reste élevé (supérieur à 83% selon l’Insee ndlr). Nous ne sommes pas dans une période de mutation de la consommation automobile, mais face à une crise économique».
Dès la mi-septembre, les journées portes ouvertes chez les concessionnaires et la perspective du relèvement de la TVA de 19,6% à 20% au 1er janvier prochain devraient soutenir (un peu) les ventes de fin d’année. Avant une embellie plus durable en 2014 si l’inversion de la courbe du chômage et la pause fiscale promises par l’exécutif sont au rendez-vous.