La SNCF veut remplacer ses Intercités usés par des vieux TGV
TRANSPORT•Les ex-Corail seraient remplacés par des TGV de la première génération...M.B.
Le dossier semble en bonne voie. Selon Les Echos de mercredi confirmant une information révélée par l’AFP il ya trois mois, la SNCF planche bien sur le recyclage de certains TGV de première génération pour remplacer des ex-Corail, Téoz ou Lunéa, sur certaines lignes Intercités.
Réduire la facture
En effet, l’entreprise est confrontée à un défi de taille. Selon Guillaume Pépy, les trains Intercités en fin de vie vont nécessiter deux à trois milliards d’euros d’investissement d’ici 10 ans. «C'est un sujet lourd puisqu'on parle de deux à trois milliards d'euros de matériel roulant à renouveler dans les dix ans», a-t-il récemment déclaré.
Pour limiter la facture, l'une des solutions consisterait à recycler des TGV première génération, lancés dans les années 80, pour les substituer aux vieux Corail dont les jours sont comptés après quarante ans de service. «Ces premiers TGV, lancés notamment sur Paris-Lyon, vont peu à peu être radiés mais ils pourraient facilement être réutilisés sur des lignes comme Paris-Clermont ou Paris-Brive», selon une source proche du dossier. «Il y aurait un bénéfice en terme de confort et mais aussi de vitesse car ces rames peuvent circuler à 220 km/h sur certaines portions des lignes classiques où les Intercités sont eux limités à 200 km/h», a souligné cette même source. Selon elle, toutefois, le gain de temps sur un Paris-Clermont par exemple ne serait que de quelques minutes.
L’idée séduit l’Etat
Autre avantage, le recyclage des vieux TGV permettrait de continuer à les amortir à moindre coût. En effet, les maintenir sur le réseau à grande vitesse reviendrait trop cher.
D’après Les Echos, une décision de principe a été prise au sein de la SNCF, mais «dans l’attente des dernières études techniques», elle «n’aurait pas encore été présenté formellement à l’Etat». A priori, l’idée séduit. Le ministère des Transports se dit intéressé pour cette solution, à priori moins chère. «Ce point reste à confirmer, tout comme la faisabilité technique», tempère-t-on au gouvernement.