Europe: Le commissaire Olli Rehn milite encore pour l'austérité
Les pays de l'Union européenne doivent poursuivre la réduction de leurs dépenses budgétaires pour sortir de la crise même si le Fonds monétaire international estime que ce mouvement risque d'affaiblir leur économie, a déclaré vendredi le commissaire aux Affaires économiques et monétaires.
Après avoir longtemps prôné l'austérité budgétaire pour assainir les finances publiques, le FMI a récemment tempéré sa position en la matière, en se prononçant contre les politiques consistant à contraindre des Etats lourdement endettés, comme la Grèce, à réduire trop rapidement leur déficit.
Le président de la BCE partage la même vision, pas le FMI
Pour le commissaire européen Olli Rehn, l'étude sur laquelle est fondée ce nouveau jugement, qui date d'octobre et a été complétée depuis, ne peut pas s'appliquer uniformément et n'intègre pas le fait que les investisseurs attendent des gouvernements qu'ils maîtrisent la dette publique.
«Il faut prendre en compte l'effet de confiance», a-t-il dit dans un discours à Bruxelles, ajoutant que l'impact des mesures d'austérité différait selon les pays, en fonction notamment de leur accès aux marchés. Ce jugement semble refléter des divergences au sein de la troïka formée par la Commission, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) sur les moyens d'assurer le redressement des pays en difficulté de la zone euro.
Avant Olli Rehn, le président de la BCE avait écarté jeudi l'hypothèse d'un relâchement des efforts de réduction des dettes souveraines.