Petroplus: Shell ne prolongera pas son contrat avec Petit-Couronne

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Shell ne prolongera pas son contrat avec la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime) au-delà de la mi-décembre, ce qui devrait compliquer encore la recherche d'un repreneur du site, a déclaré mardi l'administrateur judiciaire.

Arrêt du contrat le 15 décembre

Le tribunal de commerce de Rouen s'est réuni mardi pour examiner les offres de reprise alors que s'achève le contrat temporaire liant le groupe pétrolier anglo-néerlandais à Petit-Couronne, qui a permis de conserver depuis juin une activité de raffinage sur ce site qui emploie 470 personnes.

«Un représentant de Shell a fait savoir qu'il arrêtait le contrat le 15 décembre», a dit une porte-parole de l'administrateur judiciaire.

Inquiétude autour des coûts de redémarrage

Selon les syndicats, cette décision risque de détourner les investisseurs potentiels en raison des coûts très élevés occasionnés par un redémarrage de la raffinerie au cas où elle devrait s'arrêter.

«Si le raffinage cesse, Petit-Couronne restera en activité jusqu'au 16 janvier, le temps d'arrêter l'outil de production et de le mettre en sécurité», a précisé Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale de Petit-Couronne.

Le groupe Net Oil, le seul qui ait soumis une offre pour la reprise du site, affirme avoir un accord avec le groupe BP pour l'approvisionnement en produit pétrolier brut et avec le coréen Hyundai pour la rénovation du site.

«Le tribunal a dit que l'offre de Net Oil manquait toujours d'autorisations administratives et de garanties financières», a ajouté la porte-parole de l'administrateur judiciaire.

Sept autres sociétés ont déposé des lettres d'intention auprès du tribunal. La date limite de dépôt des offres est fixée au 5 février.

Shell est l'ancien propriétaire du site de Petit-Couronne, placé en redressement judiciaire fin janvier à la suite de la faillite de sa nouvelle maison-mère Petroplus.