En images : L’image d’une victime du siège de Marioupol remporte le World Press Photo 2023

PHOTOJOURNALISME La frappe contre un hôpital, le 9 mars 2022, avait immédiatement suscité des condamnations à travers le monde

O.J. avec AFP
Iryna Kalinina (32 ans), une femme enceinte blessée, est transportée d'une maternité qui a été endommagée lors d'une frappe aérienne russe à Marioupol, en Ukraine, le 9 mars 2022.
Iryna Kalinina (32 ans), une femme enceinte blessée, est transportée d'une maternité qui a été endommagée lors d'une frappe aérienne russe à Marioupol, en Ukraine, le 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/ASSICIATED PRESS

Le photographe Evgeniy Maloletka d’Associated Press (AP) a remporté ce jeudi le premier prix du World Press Photo. Cet Ukrainien a été l’un des rares photographes à documenter le siège de Marioupol. Sa photo prise lors du bombardement d'une maternité « capture l’absurdité et l’horreur de la guerre » et « met en lumière le meurtre des futures générations d’Ukrainiens », a déclaré le jury du plus prestigieux concours de photojournalisme. « Pour moi, cette image, c’est l’image que je veux oublier. Mais je ne le pouvais pas », a raconté Maloletka dans une vidéo diffusée sur le site internet du World Press Photo.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

  • Une femme enceinte blessée, Iryna Kalinina, est évacuée d’une maternité qui a été endommagée lors d’une frappe aérienne russe à Marioupol, en Ukraine, le 9 mars 2022.
    Une femme enceinte blessée, Iryna Kalinina, est évacuée d’une maternité qui a été endommagée lors d’une frappe aérienne russe à Marioupol, en Ukraine, le 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/ASSICIATED PRESS

    Tâtant le bas de son ventre arrondi pendant qu’elle est évacuée de la maternité dévastée de Marioupol, Iryna Kalinina lutte… La frappe contre l’hôpital le 9 mars 2022, qui a fait trois morts et quelque 17 blessés, avait immédiatement suscité des condamnations à travers le monde. « Miron », qui tirait son nom du mot « paix », est mort-né à la suite de la frappe aérienne russe, presque deux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine. Une demi-heure plus tard, sa mère, âgée de 32 ans à peine, mourait à son tour.

  • N’ayant pas les moyens de nourrir la famille, les parents de Khalil Ahmad (15 ans) ont décidé de vendre son rein pour 3.500 dollars. Herat, Afghanistan, 19 janvier 2022.
    N’ayant pas les moyens de nourrir la famille, les parents de Khalil Ahmad (15 ans) ont décidé de vendre son rein pour 3.500 dollars. Herat, Afghanistan, 19 janvier 2022. — MADS NISSEN

    Le World Press Photo a par ailleurs récompensé du prix « Histoire de l’année » le « Prix de la Paix en Afghanistan », une série de neuf clichés de Mads Nissen, récompensé en 2021 pour la photo d’une étreinte pendant la pandémie de Covid-19.

  • Des femmes et des enfants mendient du pain devant une boulangerie du centre de Kaboul, en Afghanistan, le 14 janvier 2022.
    Des femmes et des enfants mendient du pain devant une boulangerie du centre de Kaboul, en Afghanistan, le 14 janvier 2022. — MADS NISSEN

    Ce photographe danois espère susciter, au-delà d’une prise de conscience, « un engagement avec les millions d’Afghans qui ont désespérément besoin de nourriture et d’aide humanitaire en ce moment ».

  • Prière du vendredi dans une mosquée du centre de Kaboul. Sohalullah Hajrat, 19 ans, monte la garde sur le site, le protégeant des attaques de toutes sortes.
    Prière du vendredi dans une mosquée du centre de Kaboul. Sohalullah Hajrat, 19 ans, monte la garde sur le site, le protégeant des attaques de toutes sortes. — MADS NISSEN

    Il refuse que nous oublions le peuple d’Afghanistan qui vit aujourd’hui sous le joug des talibans et ne bénéficie plus de l’aide internationale.

  • Jaynagul Brjieva et sa famille profitent d’une sortie dans une source chaude à Kaji-Say, au Kirghizistan, le 9 mars 2021.
    Jaynagul Brjieva et sa famille profitent d’une sortie dans une source chaude à Kaji-Say, au Kirghizistan, le 9 mars 2021. — ANUSH BABAJANYAN

    Le prix du projet « Long terme » a été décerné à la photographe arménienne Anush Babajanyan.

  • Sonunbek Kadyrov pilote son bateau-taxi, desservant le village de Kyzyl-Beyit, au Kirghizistan, le 16 mars 2021.
    Sonunbek Kadyrov pilote son bateau-taxi, desservant le village de Kyzyl-Beyit, au Kirghizistan, le 16 mars 2021. — ANUSH BABAJANYAN

    Elle a mis en lumière les impacts de la mauvaise gestion de l’eau après la fin de l’Union soviétique au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Kirghizstan, et au Tadjikistan, aggravée par la crise climatique.

  • Des femmes visitent une source chaude qui a émergé du lit asséché de la mer d’Aral, près du village d’Akespe, au Kazakhstan, le 27 août 2019.
    Des femmes visitent une source chaude qui a émergé du lit asséché de la mer d’Aral, près du village d’Akespe, au Kazakhstan, le 27 août 2019. — ANUSH BABAJANYAN

    Un travail de plusieurs années qui couvre un thème rarement traité hors d’Asie centrale.

  • Des visiteurs photographient le barrage de Rogun, en cours de construction dans l’est du Tadjikistan pour fournir de l’énergie hydroélectrique, le 22 mars 2022.
    Des visiteurs photographient le barrage de Rogun, en cours de construction dans l’est du Tadjikistan pour fournir de l’énergie hydroélectrique, le 22 mars 2022. — ANUSH BABAJANYAN

    Le Tadjikistan et le Kirghizistan, en amont des fleuves Syr Darya et Amu Darya, ont besoin d’un supplément d’énergie en hiver.

  • Une habitante du village d’Istiqlol, au Tadjikistan, repose à côté de sa serre sur la rivière Vakhsh, un affluent de l’Amu Darya, le 23 mars 2022.
    Une habitante du village d’Istiqlol, au Tadjikistan, repose à côté de sa serre sur la rivière Vakhsh, un affluent de l’Amu Darya, le 23 mars 2022. — ANUSH BABAJANYAN

    En aval, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan ont besoin d’eau en été pour l’agriculture.

  • Capture d’écran de « Here, The Doors Don’t Know Me ».
    Capture d’écran de « Here, The Doors Don’t Know Me ». — MOHAMED MAHDY

    Quant à l’Egyptien Mohamed Mahdy, il a été récompensé pour ses images d’un village de pêcheurs en voie de disparition avec le prix du « format libre ».

  • Une photo de « Here, The Doors Don’t Know Me ».
    Une photo de « Here, The Doors Don’t Know Me ». — MOHAMED MAHDY

    Il a invité le monde entier à participer au projet par l’intermédiaire d’un site web interactif.

  • Une photo de « Here, The Doors Don’t Know Me ».
    Une photo de « Here, The Doors Don’t Know Me ». — MOHAMED MAHDY

    Les quatre lauréats internationaux ont été sélectionnés parmi 24 lauréats régionaux, eux-mêmes choisis parmi plus de 60.000 candidatures (images fixes et multimédia), soumises par 3.753 participants, issus de 127 pays. Le travail des photographes sera exposé à partir du 22 avril à Amsterdam, où siège la fondation, avant d’être montré dans le monde entier.

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