En images : La grève des éboueurs contre la réforme des retraites à Paris

Avec l'amoncellement de poubelles non ramassées dans les rues de Paris, au dixième jour de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, le bras de fer politique se durcit entre le gouvernement et la mairie de Paris. Alors que le texte passe mercredi l'étape cruciale de la commission mixte paritaire (CMP), et que les grévistes de la CGT ont voté la poursuite du mouvement « au moins jusqu'au 20 mars », les deux camps se renvoient la balle sur la responsabilité d'en limiter les effets. En images, le point sur la situation.

Réalisation : Olivier JUSZCZAK

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  Les éboueurs de la Ville de Paris ont entamé lundi 6 mars un mouvement de grève contre la réforme des retraites.

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  Les éboueurs du service public assurent la collecte des déchets dans la moitié des arrondissements parisiens (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e).

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  Depuis, les Parisiens circulent dans une ville décorée avec de nouveaux mobiliers urbains ! Mercredi, 7.600 tonnes de déchets encombraient les trottoirs de la capitale, selon la mairie.

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  Avec l’amoncellement de poubelles non ramassées dans les rues de la capitale, le bras de fer politique se durcit entre le gouvernement et la Mairie de Paris.

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  Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a donné mardi soir instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de « réquisitionner » des moyens pour évacuer les ordures.

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  La mairie « n’a pas le pouvoir » de réquisitionner les grévistes, a réaffirmé l’entourage d’Anne Hidalgo, qui a dit à Gérald Darmanin « qu’elle ne comptait pas lui demander de le faire et lui a conseillé de privilégier le dialogue plutôt que de passer en force ».

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  Dès le début de l’examen de la réforme des retraites fin janvier, l’ex-candidate à la présidentielle de 2022 avait choisi d’afficher l’Hôtel de Ville comme « mairie solidaire » avec le mouvement social.

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  Dans un courrier mardi, la préfecture de police souligne pourtant, en se basant sur le Code général des collectivités territoriales, que « la mairie détient la police de la salubrité sur la voie publique ».

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  Il est donc « de sa compétence de requérir une entreprise privée ou de réquisitionner les agents », ajoute la préfecture, qui dit pouvoir « dans un second temps » mettre en demeure la Ville de le faire.

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  Si cette procédure « reste infructueuse, le préfet de police peut se substituer » à la mairie, ajoute la préfecture.

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  « Que l’Etat assume ses responsabilités », a dit mardi le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire, selon qui le gouvernement « crée une crise sociale et exige des collectivités territoriales de demander une réquisition ».

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  Quant à l’emploi d’agents privés pour agir « sur des urgences absolues », a-t-il reconnu, il ne constitue « pas du tout de travail de substitution. Jamais Anne Hidalgo et les élus de cette majorité ne s’engageraient à briser un mouvement de grève », a-t-il assuré.

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  La mairie souligne aussi que le dénouement de la crise se joue avant tout à la porte des trois incinérateurs de proche banlieue bloqués depuis dix jours, et qui ne dépendent pas d’elle mais du syndicat métropolitain, le Syctom.

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  Les éboueurs et agents d’assainissement, dont l’espérance de vie est inférieure à la moyenne des Français, devraient partir à la retraite à 59 ans au lieu des 57 actuels si la réforme est votée.

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  Les grévistes de la CGT ont voté la poursuite du mouvement « au moins jusqu’au 20 mars ».

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