Une pancarte indiquant "Total se gave et nous ? on en bave !" dans une station-service TotalEnergies fermée au Rove près de Marseille, dans le sud de la France, le 11 octobre 2022. — NICOLAS TUCAT/AFP
Le gouvernement, sous le feu des critiques alors qu'un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries, a annoncé mardi des mesures de réquisition pour débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil, où la grève pour les salaires a été reconduite mardi, tout comme à TotalEnergies. Un accord salarial a été conclu lundi par deux organisations syndicales, majoritaires à l’échelle du groupe Esso-ExxonMobil mais pas de ses raffineries.
Chez TotalEnergies, « on est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction », a relevé Eric Sellini, coordinateur CGT pour l'entreprise. Son syndicat demande 10% d'augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l'énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022. Le point en images sur la crise du carburant en France.
Illustration de la livraison du carburant à la station-service Total Foch à Toulon, le 7 octobre 2022. — ADIL BENAYACHE/SIPA
Plusieurs raffineries de TotalEnergies et d’Esso-ExxonMobil sont touchées par une grève d’employés réclamant un « rattrapage salarial » après les profits records des géants pétroliers et l’accélération de l’inflation.
La raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine, le 9 octobre 2022. — PATRICK SICCOLI/SIPA
En conséquence, un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries de carburant.
La raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine, le 9 octobre 2022. — PATRICK SICCOLI/SIPA
Le gouvernement, sous le feu des critiques, a annoncé mardi des mesures de réquisition pour débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil.
Cette photographie prise le 5 octobre 2022 montre des chauffeurs faisant la queue alors qu’ils attendent dans une station-service TotalEnergies à Genech, dans le nord de la France. — SAMEER AL-DOUMY/AFP
Le désarroi des automobilistes était palpable dans de nombreuses stations-service de France.
File d’attente de voitures pour se servir du carburant dans une station-service TotalEnergie, à Ollioules (Var), le 1er octobre 2022. — ADIL BENAYACHE/SIPA
Les particuliers ne peuvent prendre plus de 30 litres dans toutes les stations-service du Var, du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence, pour « permettre au plus grand nombre de se ravitailler », a-t-on appris lundi auprès des préfectures de ces trois départements.
Automobilistes faisant la queue pour accéder a la station-service BP, à Puteaux, quartier de la Défense, le 8 octobre 2022. — XAVIER FRANCOLON/SIPA
En proche banlieue parisienne, particulièrement touchée par la pénurie de carburants, des automobilistes résignés s’armaient de patience mardi matin devant des stations-service prises d’assaut, souvent obligés d’attendre plusieurs heures pour parvenir à faire le plein.
A Bourgoin-Jallieu, le 10 octobre 2022. — MOURAD ALLILI/SIPA
Du nord au sud de la France, les mêmes scènes se reproduisent : des stations-service fermées, d’interminables files d’attente, des prix en hausse et le moral en berne.
Des travailleurs et des syndicalistes CGT se rassemblent à l’entrée de la raffinerie TotalEnergies à La Mède, dans le sud de la France, le 11 octobre 2022. — NICOLAS TUCAT/AFP
La raffinerie de Normandie, le dépôt de caburants de Flandres, près de Dunkerque et la « bio-raffinerie » de la Mède (Bouches-du-Rhône) ont reconduit le mouvement, auquel se sont jointes des stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies.
Des grévistes et des syndicalistes de la CGT se rassemblent devant la raffinerie de pétrole d’Esso à Fos-sur-Mer, dans le sud de la France, le 11 octobre 2022. — NICOLAS TUCAT/AFP
Côté Esso-ExxonMobil, les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer, ont reconduit le mouvement, à l’appel de FO et la CGT, malgré la signature la veille d’un accord salarial par deux organisations majoritaires à l’échelle du groupe mais pas des raffineries, a précisé la CGT.
La raffinerie de TotalEnergies de Gonfreville-L’Orcher, le 9 octobre 2022. — PATRICK SICCOLI/SIPA
« On est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction », a relevé Eric Sellini, coordinateur CGT pour TotalEnergies.
Une pancarte indiquant "Voie réservée aux véhicules prioritaires" est visible à l’entrée d’une station-service TotalEnergies à Douchy-les-Mines, dans le nord de la France. — FRANCOIS LO PRESTI/AFP
Son syndicat demande 10 % d’augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022, contre les 3,5 % négociés en début d’année.
Une pancarte indiquant "Total se gave et nous ? On en bave !" dans une station-service TotalEnergies fermée au Rove près de Marseille, dans le sud de la France, le 11 octobre 2022. — NICOLAS TUCAT/AFP
En cas de réquisition, « on ira devant les tribunaux pour les faire annuler », a prévenu Sellini, tandis que la CGT d’Esso-ExxonMobil a dénoncé « une remise en cause du droit de grève ».