Une femme enceinte est transportée sur une civière alors qu'elle est évacuée d'un hôpital pour enfants à Marioupol, le mercredi 9 mars 2022. — EPN/NEWSCOMM/SIPA
La guerre en Ukraine franchit encore un palier dans l'échelle de l'horreur. Trois personnes, dont un enfant, ont été tuées dans le bombardement russe d'un hôpital pédiatrique à Marioupol (est) mercredi, a annoncé jeudi la mairie de cette ville portuaire. Le précédent bilan publié la veille par les autorités dénombrait un total de 17 personnes blessées. « Les troupes russes détruisent délibérément et impitoyablement la population civile de Marioupol », a accusé la municipalité qui avait fait état la veille de plus de 1.200 habitants locaux tués en neuf jours du siège russe de cette ville. L'attaque contre la maternité a provoqué l'indignation des autorités ukrainiennes et occidentales. Les images du massacre.
Un homme fait du vélo devant un immeuble endommagé par des bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Marioupol est ville portuaire au bord de la mer d'Azov (sud-est) prise en étau entre l'armée russe et les forces séparatistes prorusses du Donbass ukrainien.
Des soldats ukrainiens et des secouristes travaillent à côté de la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Les neuf jours de siège de Marioupol ont déjà fait 1.207 tués, a affirmé mercredi soir la mairie.
Des urgentistes ukrainiens travaillent à côté de la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Un établissement abritant un hôpital pédiatrique et une maternité a été touché par un bombardement russe mercredi.
Des urgentistes ukrainiens travaillent à côté de la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
« Trois personnes ont péri, dont une fillette », a indiqué la municipalité sur Telegram ce jeudi. Le précédent bilan publié la veille par les autorités faisait état de 17 personnes blessées.
Un volontaire travaille à l'intérieur de la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un « crime de guerre », a partagé des vidéos montrant la destruction - après un raid aérien - de l'établissement.
Un travailleur médical entre dans la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
On peut voir l'intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
Conséquences d'une frappe aérienne sur l'hôpital de maternité, Marioupol, en Ukraine, le 09 mars 2022. — EYEPRESS NEWS/SIPA
Au moins 71 enfants ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février, a annoncé jeudi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.
Des militaires ukrainiens travaillent à l'intérieur de la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a qualifié jeudi de « crime de guerre odieux » le bombardement russe d'un établissement abritant une maternité et un hôpital pédiatrique de Marioupol.
Une femme enceinte blessée descend les escaliers d'une maternité endommagée par des bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
C'est un acte « inhumain, cruel et tragique. Je suis convaincue qu'il peut s'agir d'un crime de guerre : il faut mener une enquête approfondie », a déclaré de son côté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Une femme marche devant la maternité endommagée par les bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a justifié jeudi le bombardement de cette maternité dont le bâtiment servait selon lui de base à un bataillon nationaliste.
Une femme enceinte est transportée sur une civière alors qu'elle est évacuée d'un hôpital pour enfants à Marioupol, le mercredi 9 mars 2022. — EPN/NEWSCOMM/SIPA
« Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d'autres radicaux, et toutes les femmes en couches, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte », a assuré M. Lavrov à l'issue de pourparlers avec son homologue ukrainien en Turquie.
Une femme marche devant une maternité endommagée par des bombardements à Marioupol, en Ukraine, le mercredi 9 mars 2022. — EVGENIY MALOLETKA/AP/SIPA
Le président français Emmanuel Macron a condamné jeudi « avec la plus grande fermeté » le bombardement russe de cet établissement, qui est « un acte de guerre indigne et amoral ».
Une sélection de journaux nationaux britanniques du jeudi 10 mars 2022, à Londres, titrant sur frappe aérienne de l'hôpital de Marioupol en Ukraine mercredi. — ALASTAIR GRANT/AP/SIPA
Avant le début d'un sommet de l'UE à Versailles, près de Paris, Emmanuel Macron s'est déclaré « inquiet » et « pessimiste » sur l'évolution du conflit en Ukraine, ne voyant pas de solutions diplomatiques « dans les heures et jours qui viennent ».