Patrick Poivre d'Arvor n'est pas un plagiaire, c'est son éditeur qui a fauté selon l'écrivain

MEDIAS «L'Express» a fait une enquête soulignant que certains passages de la biographie publiée par l’ancien présentateur du 20 heures ressemblaient étonnamment à ceux d'une biographie américaine publiée en 1985...

C.P.
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Patrick Poivre D'Arvor dans Vol de Nuit, sur TF1, le 1er décembre 2010
Patrick Poivre D'Arvor dans Vol de Nuit, sur TF1, le 1er décembre 2010 — CHOGNARD ETIENNE / TF1 / SIPA

«Je suis sidéré par ce que j’ai pu lire ou entendre depuis 48 heures», commence Patrick Poivre d’Arvor dans une lettre publiée sur le site du Nouvel Observateur. Je suis soupçonné de plagiat pour mon prochain livre, qui ne sortira en librairie que fin janvier, sur la base d’une version qui n’est pas la bonne ni la définitive, comme l’ont expliqué mardi les Editions Arthaud qui, sitôt la faute découverte, ont réagi très loyalement en la reconnaissant et en présentant leurs excuses.»

Après la sortie de l’article de L’Express, les éditions Arthaud ont en effet publié un communiqué expliquant que la version envoyée aux journalistes, et sur la base de laquelle l’article de L’Express a été fait, n’était pas définitive. Et n’avait pas été validée par l’auteur. Les passages incriminés (une centaine de pages selon l’hebdomadaire) étaient donc de simples fruits de «cafouillages» avait assuré la maison à 20minutes.fr.

«J’aimerais qu’on ne juge mon livre que lorsqu’il sera publié»

«Ce tirage diffusé en décembre à la presse (…) comportait effectivement de nombreuses notes de lecture, dont certaines que j’avais prises en vue d’une ébauche d’adaptation cinématographique de la vie d’Hemingway», précise PPDA.

Sur l’inspiration de Peter Griffin, il ajoute, après avoir loué ses mérites: «Est-il si extraordinaire qu’il soit ma principale source pour cette courte période? D’autant que contrairement à ce qu’ont affirmé certains, je l’ai cité dix-huit fois dans les notes figurant à la fin de la version provisoire incriminée.» L’Express ne prétendait pas que Griffin ne fût pas cité dans les notes («Ce dernier n'est cité que dans les notes (...) à une quinzaine de  reprises, noyées au milieu de centaines de références» pouvait-on lire), mais qu’il était absent de la bibliographie finale.

«J’aimerais qu’on ne juge mon livre que lorsqu’il sera publié et que me soient épargnés ces pénibles procès d’intention», conclut l’auteur.