RAP« En vivre, ce serait fou », Ktouf, espoir du rap, affûte son flow

Montpellier : « Vivre de la musique, ce serait fou », Ktouf, espoir du rap, affûte son flow

RAPLe rappeur montpelliérain se produit au Yung Fest, ce vendredi, à la Halle Tropisme
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Ktouf, espoir du rap, se produit à la Halle Tropisme, pour le festival Yung Fest.
  • Ce Montpelliérain de 22 ans, qui a grandi avec la musique, a fait partie d’un groupe, Skwang, avant de se lancer seul, dans le hip-hop.
  • Ce vendredi, le jour du Yung Fest, il sort Key, son premier EP solo.

«Y’a peut-être moyen que je fasse quelque chose, dans la musique ! » Y’a moyen, oui. Car s’il signait, demain, avec une grande maison de disques, Ktouf aurait déjà tout, ou presque. Ses textes sont déjà ultra-ciselés, ses sons très aboutis et son flow carrément efficace. « Je suis hyper perfectionniste, confie ce rappeur montpelliérain de 22 ans. J’ai le souci de la perfection, même s’il faut se casser la tête, et trouver davantage de financements. » En attendant qu’on le remarque, Ktouf se bat, micro à la main.

Ce vendredi (22 heures), Ktouf, vainqueur du tremplin de la Rap Académie Occitanie, se produira à la Halle Tropisme, au Yung Fest, le très prisé festival urbain de Montpellier (Hérault). « Mon objectif, là, tout de suite, ce n’est pas d’être le numéro 1, sourit Ktouf. C’est d’en vivre. Vivre de la musique, ce serait fou. » En attendant, il est livreur, « pour faire un peu de sous ». Mais Ktouf croit, dur comme fer, que son heure viendra.


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« Depuis tout petit, chez moi, on fait de la musique »

Car la musique, c’est sa deuxième peau, depuis toujours. « Depuis tout petit, chez moi, on fait de la musique, confie-t-il. Ma sœur jouait du piano, ma mère du ukulélé… On a toujours baigné dans la musique. » Ktouf, lui, se passionne pour la guitare, adolescent. Mais rapidement, il lâche la gratte pour un style qui le démange encore un peu plus : le rap. En 2018, avec des amis d’enfance, il fonde Skwang, un groupe de musique urbaine, et monte sur ses premières scènes. « On a produit nos premiers sons à la maison, se souvient-il. On se mettait des instrumentales que l’on trouvait sur YouTube, on écrivait, on s’enregistrait sur Audacity… C’était juste un délire, on n’avait absolument aucune idée derrière la tête ! On était pressé que le week-end arrive pour s’y remettre. »

Petit à petit, les productions faites maison de Skwang, par la bande de copains d’enfance, font mouche. « Il y a eu un petit engouement, autour de nous. On était un boys band, en 2021 ! », se marre Ktouf, qui s’est, un temps, imaginé une carrière dans la cuisine, avant d’y renoncer. Car dans le hip-hop, le jeune artiste montpelliérain se plaît, tout de suite. « Y’a meilleur, hein ! », sourit-il. « Mais j’ai senti qu’il y avait quelque chose… »

« Petit, j’écoutais des chansons, je me disais "Comment c’est possible de créer de nouvelles choses ?" »

Mais l’année dernière, « le groupe s’est dessoudé », raconte l’artiste. L’un des membres a déménagé, un autre s’est engagé dans l’Armée… Et Ktouf a continué sa route, seul. Mais il a rapidement produit des titres, comme Style, Poème, Plume ou Verif, ultra-prometteurs.

Ça sonne très actuel, mais c’est aussi bardé d’influences, comme le RnB qu’il ponçait, quand il était adolescent, les musiques arabes qu’écoutait sa maman, les rythmes africains… « Tout ça, c’est en moi », sourit-il. Un premier EP solo de 7 titres, Key, sortira, ce vendredi, pour sa première au Yung Fest. « Je me souviens, petit, j’écoutais des chansons, et je me disais "Mais comment c’est possible de créer de nouvelles choses ?", se souvient le jeune artiste. C’est marrant de se dire qu’aujourd’hui, j’y suis arrivé. »

Tout le programme du Yung Fest, c’est par ici.