L’auteur d’un tableau identifié quarante ans plus tard grâce à l’intelligence artificielle
art Les madones représentées dans La Madone Sixtine, célèbre peinture de Raphaël, et dans le tableau de l’auteur inconnu sont similaires à 97 %
L’intelligence artificielle a permis de trancher. Le Brécy Tondo, acquis par un collectionneur britannique en 1981, est bien une œuvre de Raphaël. Après 40 ans de recherches, un outil de reconnaissance faciale a permis d’attribuer ce tableau au célèbre peintre italien de la Renaissance, rapporte BFM Tech.
Quand George Lester Winward achète ce tableau qui n’est pas signé et qui n’a pas d’auteur, il est convaincu qu’il s’agit d’une œuvre de Raphaël, qui a vécu au même siècle que les illustres Michel-Ange et Léonard de Vinci. Pourquoi ? Il repère de nombreuses similitudes entre la peinture qu’il vient d’acheter et La Madone Sixtine, fameuse peinture religieuse de l’artiste italien.
Une similitude de 97 %
Mais le collectionneur n’a jamais eu la confirmation de son expertise. Peu de temps avant sa mort, il a légué le tableau à une association pour que les chercheurs puissent poursuivre l’examen de l’œuvre et trouver son auteur, raconte le Smithsonian Magazine. Les chercheurs des universités britanniques de Nottingham et de Bradford ont alors décidé d’utiliser un outil de reconnaissance faciale permettant de comparer le tableau à La Madone Sixtine de Raphaël.
« En regardant les visages à l’œil humain, on constate une similitude évidente, mais l’ordinateur peut voir bien plus profondément que nous, dans des milliers de dimensions, au niveau du pixel », explique le professeur Hassan Ugail qui a participé à l’étude dont les conclusions seront rendues prochainement. Ainsi, en comparant les deux tableaux, les madones qui y sont représentées sont similaires à 97 %. Pour les enfants, la similitude atteint 86 %. Sachant qu’une ressemblance de 75 % suffit à valider l’attribution de l’œuvre.
Si l’intelligence artificielle a permis de confirmer les convictions de George Lester Winward et de trouver l’auteur de ce tableau quarante ans après son achat, rien n’indique que cela sera suffisant pour obtenir un certificat d’authenticité, souligne BFM. Les conclusions des chercheurs britanniques obtenues grâce à la reconnaissance faciale pourraient ne pas suffire.