L'enquête se poursuit sur le vol d'un Degas à Marseille

Finalement, le musée Cantini de Marseille s’en sort bien. Selon les premiers éléments de l’enquête sur le vol du tableau «Les Choristes», d’Edgar Degas, deux autres tableaux attisaient également la convoitise du ou des cambrioleurs.

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«On s'est aperçu que deux autres tableaux, dont l'un de Degas, avaient pu faire l'objet d'une tentative de vol dans la mesure où on a cherché à enlever la vis qui les soutient», a déclaré le procureur de la République Jacques Dallest à l'AFP, mercredi. Selon l’agence de presse, le ou les voleurs auraient tenté de s'en prendre à une petite danseuse de Degas, un tableau de grande valeur en provenance d'un musée américain.

Concernant le vol des «Choristes», pastel prêté au musée phocéen par le musée d'Orsay le temps d'une exposition, les enquêteurs ont affiné l’heure à laquelle le délit avait été commis. «Il est vraisemblable» que la toile ait été subtilisée jeudi entre 5h et 7h du matin, «mais on ne peut pas être absolument certain du créneau horaire», a ajouté le procureur qui évoque un «problème de sécurité interne».

Suspects

Les enquêteurs de la police judiciaire et l'Office central de lutte contre les trafics de biens culturels (OCBC) peinent encore à remonter le fil jusqu’aux auteurs du vol. Jacques Dallest reconnaît lui-même ne pas avoir de piste pour l'instant. Jeudi soir, un veilleur de nuit du musée avait été placé en garde à vue mais il avait été relâché le lendemain. Selon les enquêteurs, ce vol serait sans lien «a priori» avec celui d'une trentaine de tableaux de maîtres, parmi lesquels des Picasso et Rousseau, dans une propriété privée de La Cadière d'Azur (Var). «Ce n'est pas le même mode opératoire, pas les mêmes circonstances», selon le procureur de la République.

«Les Choristes» faisait partie d'une sélection de 200 oeuvres venues d'Allemagne, Suisse, Italie, Canada, Etats-Unis ainsi que des musées du Louvre et d'Orsay pour une exposition intitulée «De la scène au tableau», ouverte du 6 octobre au 3 janvier. Peint en 1877, ce petit tableau de 32 cm sur 27 est estimé à 800.000 euros, selon la Réunion des Musées Nationaux (RMN).