Olaf Hund donne du coeur à l’électro
Inclassable et farfelu, le Français Olaf Hund n’est pas un DJ ordinaire. Les accros d’électro avaient vanté l’originalité de sa musique ludique à la sortie du CD Kitsch Kitsch en 2001. Ils découvriront une ambiance plus mélancolique sur Valseuses, le successeur, dont les morceaux s’intitulent Menuet, Tango ou Java. « En composant, j’ai pensé à ma grand-mère, aux années 1900 », confie le DJ après son set au Nouveau Casino (Paris 11e), vendredi soir. « J’ai mélangé la fraîcheur du passé à la puissance de la modernité. » Parées de violon et d’accordéon, ses mélodies synthétiques donnent envie de danser en couple. « C’est mon album romantique. Il a pour thème l’amour-amitié. » S’il est trop doux pour faire des ravages en club, Olaf Hund s’en moque. Il veut créer des atmosphères, pas enflammer les dancefloors. Difficile d’ailleurs de s’agiter pendant ses sets. On est plus captivé par les contorsions de l’artiste de cirque qui l’accompagne. « J’aime surprendre, dépayser le public. » La presse musicale aussi : elle lui prête des influences allant de Yann Tiersen à Daft Punk. A vérifier en live le 11 septembre dans l’espace V.O. des Galeries Lafayette (Paris 9e). Isabelle Chelley