Golshifteh Farahani, l’actrice qui monte en Iran, n'a pas le droit de quitter le pays
CINEMA Interdite d’Hollywood...
Interdite d’Hollywood. Golshifteh Farahani, une actrice iranienne qui a joué avec Leonardo DiCaprio et Russell Crowe dans «Body of lies», un film de Ridley Scott qui sortira en octobre, devait se rendre aux Etats-Unis pour examiner une nouvelle proposition de film américain. Mais le gouvernement iranien ne l’a pas entendu de cette oreille.
«Les organes compétents lui ont signifié l'ordre d'interdiction de quitter le territoire», raconte l’agence officielle Irna avant de rappeler qu’en Iran, les acteurs et actrices du pays doivent obtenir l'autorisation du ministère de la Culture pour pouvoir jouer dans un film étranger.
Une filmographique qui déplaît
A 25 ans, Golshifteh Farahani a le vent en poupe dans le monde du cinéma. Elle a joué dans plusieurs films iraniens, dont «Santouri», de Darioush Merjoui. Ce film, qui raconte la vie d'un jeune couple et la plongée dans la toxicomanie du personnage masculin, est interdit d’écran en Iran, car jugé trop noir pour une diffusion grand public, alors que la drogue touche quelques deux millions de personnes en Iran.
Son apparition dans «Body of lies», la première d'une actrice iranienne dans un film américain depuis la révolution islamique de 1979, n’a pas davantage plu aux conservateurs. Le site internet Tabnak a critiqué il y a deux jours Golshifteh Farahani pour avoir joué dans le film de Ridley Scott et demandé pourquoi les autorités n'avaient pas pris de mesures. Désormais, c’est fait.
Voir la bande-annonce de «Body of lies»