Lyon: La vidéo d’un artiste mettant en scène des poulets vivants en train de brûler fait polémique sur les réseaux
POLEMIQUE Le musée d'art contemporain de Lyon assure que Adel Abdessemed a utilisé un trucage et que les poulets n'ont pas été brûlés...

Il a suffi que l’un des visiteurs du musée d’art contemporain de Lyon s’indigne sur les réseaux sociaux, cliché à l’appui, pour que l’œuvre d’Adel Abdessemed, créée en 2013, se répande sur le Web. Depuis dimanche après-midi, Printemps, une vidéo de l’artiste mettant en scène des poulets vivants en train de brûler, fait polémique sur les réseaux sociaux.
RT svp : voilà ce qu’on peut voir en toute liberté au musée d’art moderne contemporain de lyon. Ceci n’est pas de l’art mais de la pure maltraitante animale. Merci de RT pour que les associations contre la maltraitante animale soient informées. pic.twitter.com/OZEIEjUsrf
— ❀ (@laetaell) March 10, 2018
Outré par l’œuvre exposée au Mac de Lyon dans le cadre de l’expo L’antidote consacrée à l’artiste, un visiteur a publié samedi une vidéo de l’expo sur Twitter. En quelques heures, son post, destiné à informer les associations de défense de la cause animale, a été partagé plus de 22.000 fois et son film a été visionné plus de 320.000 fois.
La fondation Brigitte Bardot interpelle le Mac de Lyon
L’œuvre de l’artiste a à la fois provoqué l’indignation du public, choqué du sort réservé aux poulets, et les interrogations d’autres internautes, qui ont tenté de comprendre le travail artistique d’Adel Abdessemed.
Face aux nombreuses réactions, le musée d’art contemporain a tenté, dès dimanche, d’expliquer la démarche de l’artiste et de défendre son travail sur son compte Twitter.
Au nom de l'Art... @macLyon, peut-on avoir un éclairage sur cette "œuvre" d'Adel Abdessemed que vous exposez actuellement et qui scandalise (c'est peut-être l'objectif) ? https://t.co/BJLHNhC8Et
— FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) March 11, 2018
Expo de Adel Abdessemed au Musée d'art Contemporain de Lyon. Des poulets brûlés vifs pour une "oeuvre". @macLyon s'agit-il d'un trucage? Dans le cas contraire, comment osez-vous cautionner la torture animale? pic.twitter.com/BG7qzNgOEp
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) March 11, 2018
En réponse à la fondation Brigitte Bardot, qui a interpellé le musée sur cette œuvre, le Mac a expliqué que Printemps était « une allégorie de toutes les violences ».
Un produit qui ne brûle pas
« L’artiste Adel Abdessemed utilise un produit spécifique, comme dans les trucages au cinéma, qui ne brûle pas la peau. […] Il l’a utilisé auparavant sur lui pour réaliser l’œuvre Je suis innocent ». La séquence filmée ne durerait en réalité que quelques secondes, et les poulets étaient toujours vivants à l’issue de la performance, assure le musée.
@laetaell bonjour, l'artiste a employé un produit spécifique, qu'il a utilisé auparavant sur lui pour "Je suis innocent"
— MAC Lyon (@macLyon) March 11, 2018
Il est coutumier du fait, petit rappel : "En filmant des meurtres d'animaux, Adel Abdessemed choque et oblige à réfléchir sur la violence." https://t.co/m3wpSsvoaK
— One Voice (@onevoiceanimal) March 11, 2018