Strasbourg: Tremblez les Daft Punk, une école de musique électronique va ouvrir au Shadok
TOUT POUR LE BEAT La Longevity Music School, installée dans les locaux de la fabrique numérique strasbourgeoise, sera inaugurée samedi...
- Une école de musique électronique va ouvrir ses portes à Strasbourg.
- La Longevity Music School sera inaugurée samedi 17 février, dans les locaux de la fabrique numérique Shadok.
- L'école proposera des formations créatives mêlant savoirs musicaux, connaissances techniques et outils technologiques, pour enfants et adultes.
Ce n’est parce qu’un musicien s’est, un jour, amusé à jouer de la musique électro avec des saucisses que Strasbourg est devenu l’environnement idéal pour ouvrir une école de musique électronique.
Si la capitale alsacienne accueille la Longevity Music School, un établissement de formation à la création - « mêlant savoirs musicaux, connaissances techniques et maîtrise des outils technologiques » -, il le doit à la rencontre entre l'association Longevity, porteuse du projet mais aussi du festival franco-allemand éponyme, et à la fabrique strasbourgeoise du numérique Le Shadok, qui hébergera l’école inaugurée samedi.
>> L’école et son offre de formation sont à découvrir lors de son inauguration samedi 17 février à partir de 14h au Shadok, sur la Presquîle Malraux…
L’école est unique en son genre dans la région Grand Est. Si d’autres écoles de musique électro existent en France, celle-ci se vante d’être la seule à proposer un « cursus kids » sur un an, à raison d’une heure et demie par semaine le mercredi après-midi pendant la période scolaire.
Pas de cours de DJ
Oui, la Longevity Music School accueille les grands (plus de 16 ans) mais aussi les plus jeunes (8-15 ans), de tous niveaux. Au programme : des cursus longs, avec de petits effectifs sans cours magistraux mais avec beaucoup de pratique, des workshops, des modules à la carte, des masterclass, pour approfondir certaines thématiques. Mais aussi des activités périscolaires et des stages de vacances. L’école ira même dans les collèges et lycées pour animer des ateliers mobiles.
Pas de formation DJ en revanche, comme on peut le voir plus fréquemment. « C’est un art mais on n’est là-dedans. On est sur de la création, indique Frédéric Traverso, formateur et enseignant Sound Design et MAO. En France, on ne fait pas assez la distinction entre DJ et producteur. Pour les gens, la musique électro peut se résumer au DJ. Mais certains DJ ne produisent pas. Pharrell Williams, lui, est un producteur, capable d’écrire, de composer, d’arranger… »
Celui qui donne des cours à l’université de Strasbourg depuis trois ans et qui anime également des ateliers au Shadok pour adulte et enfants explique que l’école veut « démocratiser la musique électronique partout où cela est possible. Ce n’est pas que de la techno ou de la house. On retrouve la musique électronique dans le rock, dans les films… »
Un projet professionnel comme diplôme
Pas de diplôme à la clé, le but est de se professionnaliser. « Sur le cursus long, on assure un accompagnement individuel pour le développement d’un projet personnel pour que l’élève sorte de l’école avec un portfolio, un EP, et qu’il puisse aussi se produire sur une scène du festival Longevity », poursuit l’enseignant.
Les prochains Daft Punk ou Petit Biscuit seront-ils du coin ? Et pourquoi pas ! « Le but est évidemment de développer la chaîne du Grand Est, répond Frédéric Traverso. Il y a déjà une petite communauté de beatmakers. Mais oui, si on peut amener une vague un peu plus électro sur Strasbourg… »
Et montrer que la musique électro, ce n’est pas que David Guetta (oui, ok, on force le trait) ? « Je ne crache pas sur lui, prévient Frédéric Traverso, musicien lui-aussi. Il s’est fait tout seul. C’est quelqu’un qui a bossé pour en arriver là, il n’a pas été propulsé comme ça par un label. Il a aussi permis la popularisation de la musique électronique. »
En attendant la rentrée de sa première promo, en septembre, la Longevity Music School propsoera des modules à la carte thématiques et autres workshop au public.