Lena Dunham accusée de «racisme hipster» par une auteure de «Lenny Letter»

POLEMIQUE Zinzi Clemmons a publié une lettre sur Twitter pour expliquer pourquoi elle a décidé d’arrêter d’écrire pour « Lenny Letter »…

L.Be.
Lena Dunham lors d'une soirée à New York, en septembre 2017.
Lena Dunham lors d'une soirée à New York, en septembre 2017. — Neil Rasmus/BFA/Shutter/SIPA

Sale semaine pour Lena Dunham. Après avoir été au cœur d’une polémique en prenant la défense du scénariste Murray Miller accusé de viol, la voilà qualifiée de « raciste hipster ». L’auteure américaine Zinzi Clemmons a publié ce dimanche une lettre sur Twitter. Elle y explique pourquoi elle a décidé de quitter la newsletter féministe « Lenny Letter », créée par Lena Dunham et Jenni Konner.

Un « racisme bien connu »

« Je sais exactement qui est Lena -et ce avant qu’elle ne devienne célèbre- et je le sais depuis longtemps », lance-t-elle avant de détailler le passé de la star à l’université de Brown et son cercle amical. « Nous avions beaucoup de connaissances communes, et nous en avons toujours. Toutes ces connaissances étaient comme Lena -riches avec des parents influents dans le monde de l’art. » Zinzi Clemmons explique que, parallèlement à ses études à Brown, elle était dans la même promotion que Jemima Kirke (l’une des actrices de Girls) à Rhode Island School of Design. A cette époque, elle les évitait « comme la peste » en raison de leur racisme « bien connu ».

« Tenons Lena pour responsable »

« Je qualifierais ce sous-genre de "racisme hipster", qui utilise le sarcasme comme couverture, et à la fin, ça ressemble beaucoup à une pirouette - "c’était juste pour rire", " pourquoi tu surréagis ? " », écrit-elle. « Dans le cercle de Lena, il y avait une fille qui utilisait « le N word » [expression pour désigner le mot tabou nigger] dans des discussions juste pour être provocante, et si quelqu’un réagissait, elle répondait : " C’est juste une blague " », poursuit-elle.

Zinzi Clemmons raconte avoir été touchée par le témoignage d’Aurora Perrineau car cette histoire lui rappelle celle de l’une de ses amies à l’université qui a été victime d’un proche de Lena. Selon elle, personne ne lui a rien dit et il a continué à graviter dans les mêmes sphères. Sa décision de quitter « Lenny Letter » n’a pas été facile car de nombreuses « femmes qui collaborent ont soutenu son travail ». « Tenons Lena pour responsable, et pour moi cela veut dire sacrifier un peu de mon confort et un peu d’argent », conclut-elle.