On y est: la folie «Pokémon GO» a entamé son déclin
HIGH TECH Huit semaines après le lancement de l'appli de réalité augmentée, le nombre de téléchargements ainsi que l'engagement des chasseurs de Pikachu s'essouflent...
Pokémon GO, un jeu tellement… juillet 2016. La fièvre pokémonesque ne peut évidemment pas durer éternellement. Lancée le 7 juillet aux Etats-Unis ( et le 24 en France), l’application de réalité augmentée a connu un décollage tellement historique, dépassant le cap des 100 millions de téléchargements en quelques jours seulement, qu’un déclin allait bien finir par arriver un jour.
Il avait même été annoncé dès juillet, quand SurveyMonkey avait fixé le pic au 14 juillet, soit à J + 7 seulement, au moment où le jeu atteignait 25 millions d’utilisateurs quotidiens. C’est finalement au 24 juillet que le nombre d’utilisateurs quotidiens aurait atteint son point maximum, 40 millions, comme en attestent les nouveaux chiffres publiés par Business Insider ce mardi 23 août.
Le déclin est annoncé en parallèle par le cabinet Axiom Capital Management, qui a compilé pour Bloomberg les chiffres de SurveyMonkey, Apptopia et Sensor Tower, pour aboutir aux courbes ci-dessous, montrant aussi bien la chute du nombre d’utilisateurs quotidiens que celles des téléchargements, de l’engagement, et du temps quotidien passé sur l’application. Un essoufflement continu :
« Ce déclin devrait soulager les investisseurs inquiets de l’impact négatif de Pokémon GO sur le temps passé sur les autres applications comme Facebook, Instagram, Tinder, Twitter et Snapchat », assure ainsi l’analyste du cabinet, sur Bloomberg.
Pokéstop ? Pas encore
Les courbes sont à relativiser cependant, notamment celle des recherches Google qui, si l’on écoute le cabinet, « démontrent un déclin de l’intérêt dans la réalité augmentée, tandis que l’intérêt pour la réalité virtuelle reste fort ». Les recherches sur le mot « réalité augmentée » ont baissé, soit. De là à en déduire une baisse de l’appétit pour cette technologie ?
La fin de Pokémon GO est par ailleurs loin d’être annoncée. Elle reste par exemple, en France, la troisième application gratuite la plus téléchargée sur iOS.
Niantic pourrait malgré tout y entendre un signal, alors que de nombreuses mises à jour et extensions sont encore réclamées par les utilisateurs. Le nouvel enjeu sera de les garder captifs.
En attendant, ceux qui commenceraient à perdre patience face aux innombrables effets collatéraux de la fièvre Pokémon GO peuvent (un peu) souffler. A commencer par tous les profs, qui, la rentrée approchant, découvrent que leur collège est... un Pokéstop, comme le rapporte ce mardi Le Parisien. Et qu’il va falloir s’armer de patience pour éloigner leurs élèves des Pikachu, Bulbizarres et compagnie.