«INVENTER UN UNIVERS, C'EST LE PIED TOTAL !»

«L'union fait la force.» Un adage doublement confirmé dans l'excellent Lastman (Casterman, 12, 50 €) D'abord parce que la série est brillamment réalisée à six mains (par Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès). Ensuite parce qu'il y est question d'une improbable association entre deux êtres qu'a prori, tout sépare… Prépublié depuis janvier sur delitoon.com, Lastman vient de sortir en version papier.

Un rythme échevelé

Manga, jeu vidéo, romance, fantasy… Tous les genres s'entrechoquent dans ce savoureux premier volume de 200 pages. Les références aussi : «Pour nous, Lastman doit autant à Astérix qu'à Dragon Ball, à Russ Meyer ou à Die Hard», confirme son trio d'auteurs. C'est vrai que cette histoire au décor médiéval regorge de grosses bastons et de jolies filles. Son héros est pourtant un petit garçon, Adrian, qui rêve de participer au tournoi de combat annuel du Royaume. Manque de chance, son partenaire lui fait faux bond. Mais Richard Aldana, un beau gosse venu d'on ne sait où, lui propose de faire équipe…

Réalisé au rythme échevelé de vingt planches par semaine «afin que le lecteur ne soit jamais frustré», Lastman offre un plaisir de lecture inédit car quasi ininterrompu. Mais le danger n'est-il pas que les auteurs perdent leur inspiration ? «Pas de risque», déclare Bastien Vivès. «Plus l'histoire avance, plus on s'éclate. Créer un univers, c'est quand même le pied total !» Pour nous aussi…