Festival de Cannes 2023 : Pour Robert Rodriguez, « Hypnotic » sonne comme « Psychose » ou « Vertigo »

Midnight show Le cinéaste Robert Rodriguez revendique l'hommage à Hitchcock et le côté série B de son film « Hypnotic », projeté en Séance de Minuit

De notre envoyée spéciale, Caroline Vié
Le réalisateur Robert Rodriguez est venu présenter « Hypnotic » en séance de minuit
Le réalisateur Robert Rodriguez est venu présenter « Hypnotic » en séance de minuit — Joel C Ryan/AP/SIPA
  • Ben Affleck n’est pas présent à Cannes pour présenter « Hypnotic ».
  • C’est le réalisateur Robert Rodriguez qui est venu défendre les couleurs de ce thriller sur un père qui découvre un complot en recherchant sa fille kidnappée.
  • Ce divertissement, hommage à Alfred Hitchcock, offre un suspense haletant.

On avait quitté Robert Rodriguez alors qu’il venait de diriger Grogu, l’adorable « bébé Yoda » dans un épisode de la série The Mandalorian. Il est au Festival de Cannes pour présenter le thriller Hypnotic en Séance de Minuit. C’est Ben Affleck qui incarne le rôle principal de ce suspense dans le rôle d’un policier qui découvre un terrible complot en enquêtant sur l’enlèvement de sa fillette.

« Grogu et Ben sont d’excellents acteurs, chacun à sa façon, s’amuse Robert Rodriguez pour 20 Minutes. « L’un doit tout aux marionnettistes qui l’animent, l’autre est un père de famille très investi dans son métier. Il a un petit côté Cary Grant. » Las, aucun des deux n’est présent à Cannes mais Robert Rodriguez est largement suffisant quand il s’agit de parler cinéma.

Une série B décomplexée

« Je me souviens d’avoir présenté Desperado en 1995 devant un public enthousiaste, révèle-t-il. Hypnotic est aussi un pur divertissement, un hommage à Alfred Hitchcock, qui est idéal pour être vu à minuit, un vendredi soir. » Robert Rodriguez assume à 100 %, son goût pour les séries B décomplexées. « Pour écrire ce film, je suis parti du titre et j’ai brodé autour, avoue-t-il. Je voulais un titre en un mot comme Psychose ou Vertigo. »

Robert Rodriguez travaille en famille et estime que le cinéma est une excellente méthode d’éducation. « Les films, c’est comme la vie : vous passez votre temps à régler des problèmes, dit-il. Si vous vous en tirez sur un plateau, vous serez prêt pour tout affronter pendant le reste de votre existence. » Son fils, Rebel Rodriguez, signe, notamment la musique du film. « J’ai appris à travailler sans budget alors j’ai commencé à composer moi-même, mais il est bien meilleur que moi. Je ne suis qu'un artisan, un roi du Système D »,  reconnaît Robert Rodriguez.

Les nerfs des festivaliers vont être mis à rude épreuve par cette histoire joyeusement tirée par les cheveux sur fond d’hypnose et d'organisation secrète. « Hypnotiser les gens, c’est un peu ce qu’essaient de faire les réalisateurs, plaisante Robert Rodriguez. Ils demandent au public de se laisser aller pour pouvoir l’emporter dans un autre monde pendant la durée de la projection. » Une technique que le réalisateur compte pratiquer sur les festivaliers, complices et cobayes de son cinéma.