Le Festival de Cannes réagit à la polémique sur le sexisme de sa sélection

Réagissant à une récente polémique relative à l'absence de réalisatrices  en compétition cette année sur la Croisette, le conseil  d'administration du Festival de Cannes a apporté samedi son plein  soutien aux décisions prises par son délégué général en matière de choix  des films et de leurs auteurs.

Cette absence avait suscité le courroux du collectif féministe La  Barbe -dans une tribune publiée par Le Monde la semaine dernière-,  résumé en une formule lapidaire: «Aux femmes les bobines à coudre, aux  hommes celles des Frères Lumière!»  

Des cinéastes telles que Catherine Corsini figurent bien dans la  sélection officielle mais dans des sections non compétitives. Une seule  femme a remporté la Palme d'or, la Néo-Zélandaise Jane Campion, en 1993  avec La leçon de piano. L'année dernière, quatre réalisatrices figuraient parmi les cinéastes pouvant prétendre à la Palme d'or.  

«En écho à une polémique sur la présence des femmes en  compétition, le Festival de Cannes, pour tenir son rang et fidèle à des  convictions ancrées dans le droit universel, continuera à programmer les  meilleurs films 'sans distinction aucune, notamment de race, de  couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de  toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de  naissance ou de toute autre situation' [Déclaration Universelle des  Droits de l'Homme de 1948, ndlr]», expliquent les organisateurs de  la manifestation dans un communiqué. «Le Conseil approuve donc pleinement les décisions prises par Thierry Frémaux, Délégué général du Festival de Cannes.»