«Cadavres à la pelle»: Les morts leur vont si bien

CINEMA Le film met en scène deux voyous légendaires en Ecosse...

Caroline Vié
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Burke et Hare, voyous cocasseset légendaires en Ecosse.
Burke et Hare, voyous cocasseset légendaires en Ecosse. — GILES KEYTE

Des profanateurs de tombes se métamorphosent en assassins pour fournir un savant en corps frais dans Cadavres à la pelle. Les aventures de Burke et Hare, voyous écossais légendaires de l'époque victorienne, ont titillé John Landis. « J'en avais plus qu'assez du politiquement correct et j'ai trouvé amusant de rendre sympathiques des êtres odieux. » Ces héros ne sont guère reluisants et le réalisateur du Loup-garou de Londres (1981) les a soignés. Simon Pegg (Shawn of the Dead) et Andy Serkis (César dans La Planète des singes : les origines et dont on peut enfin voir le visage) se sont fait des têtes d'abrutis de première catégorie.

« Particulièrement décalé »
« A cette époque, les gens ne fréquentaient pas le cabinet du dentiste », s'amuse Landis qui a fait des recherches fort sérieuses sur l'apparence de ses personnages. L'humour du cinéaste a cependant repris bien vite le dessus, surtout quand il s'est agi de multiplier les situations cocasses. « Je suis particulièrement fier de montrer un couple légitime amoureux et toujours prêt à s'envoyer en l'air. A notre époque puritaine, cela semble particulièrement décalé », insiste le cinéaste sexagénaire. Côté humour noir, Landis n'y est pas non plus allé avec le dos de la bêche en confrontant son duo maladroit à des corps bien encombrants. « Le mauvais goût ne me fait pas peur dans ce domaine. C'est sans doute une façon d'oublier ma mortalité », insiste Landis. Des invités surprises (tels Costa-Gavras et sa famille) se sont mis au diapason de son délire macabre qu'il serait bien dommage d'enterrer.