Deauville remet le cap sur l'Asie
Deux invités prestigieux, Hong Sangsoo et Kim Jeewoon, et la fleur de cerisier sur le gâteau du Festival du film asiatique de Deauville, qui débute ce soir : Night Fishing, réalisé avec un iPhone par Park Chan-wook, l'auteur d'Old Boy (2003). « On a arraché ce bijou de trente minutes à Berlin et sa projection hors compétition sera la première en France », se félicite Bruno Barde.
Mais le directeur du festival est tout aussi enthousiaste à l'évocation des films en compétition. Parmi les dix inscrits, quatre sont japonais. Une déferlante nippone en forme de nouvelle vague ? « Le Japon n'a jamais quitté le devant de la scène, nuance Bruno Barde. C'est juste que j'y ai vu cette année d'excellents films. » Parmi eux, Cold Fish, de Sono Sion, d'après l'histoire vraie d'un serial killer. Un film réputé « impressionnant » et signé d'un cinéaste jusqu'ici confiné aux milieux underground. Eternity, film thaïlandais annoncé comme « très surprenant » et primé en janvier à Rotterdam, pourrait être la révélation de cette édition. A moins que The Journals of Musan, superbe film coréen déjà primé à Pusan et Marrakech, ne remporte un nouveau trophée.Stéphane Leblanc