« Titanic » : Pour prouver que seule Rose pouvait survivre, James Cameron a réalisé une étude scientifique
y a pas de place Rose aurait-elle pu faire un peu de place à Jack, sur le radeau de fortune, et ainsi lui sauver la vie ? La question agite les cinéphiles depuis la sortie du film, en 1997
« Nous voulions mettre un terme à toutes ces spéculations », raconte James Cameron au Toronto Sun. Et quand il veut clore un débat sur l’un de ses films, le réalisateur ne fait pas les choses à moitié, en allant jusqu’à commander une étude scientifique. On ne parle pas du tout récent Avatar : la Voie de l’eau, pour lequel James Cameron est actuellement en promotion. Mais d’un de ses précédents blockbusters et pas des moindres : Titanic.
Dès la sortie du film, il y a plus de vingt ans, les cinéphiles débattent de la fin et notamment de cette scène où Rose (Kate Winslet) est seule sur la porte en bois transformée en radeau de fortune, pendant que Jack (Leonardo DiCaprio) s’y accroche seulement, le reste du corps dans l’eau glacée.
Une analyse médico-légale approfondie
Toute la question alors est de savoir si Kate Winslet aurait pu faire un peu de place à Leonardo DiCaprio sur le radeau, lui sauvant ainsi la vie. C’est ce débat qu’a voulu trancher, une fois pour toutes, James Cameron. « Nous avons réalisé une analyse médico-légale approfondie avec un expert en hypothermie qui a reproduit le radeau du film », précise le réalisateur au Toronto Sun.
Pour cette expérience, deux cascadeurs, de la même masse corporelle que Kate Winslet et Léonardo DiCaprio ont été recouverts de capteurs puis placés dans l’eau glacée. "Nous avons fait des tests pour voir s’ils auraient pu survivre par diverses méthodes et la réponse était qu’il n’y avait aucune chance qu’ils aient pu survivre tous les deux. Un seul pouvait survivre", assure le cinéaste.
Et pour ceux qui demandent à voir pour être pleinement convaincus, James Cameron précise que l’expérience a été filmée et fera l’objet d’un documentaire diffusé en février prochain, au moment de la sortie de la version restaurée de Titanic.
« Il devait mourir »
Quant à savoir si le réalisateur a des regrets ? « Non, il devait mourir, tranche-t-il. C’est comme Roméo et Juliette. C’est un film à propos d’amour, de sacrifice, de mort. L’amour est mesuré par le sacrifice. »