« Le Voyage en Charabie » : Même loin de chez eux, l’ours Ernest et la souris Célestine restent craquants

ANIMATION Ernest et Célestine emmènent le spectateur dans un beau et périlleux « Voyage en Charabie », en salle ce mercredi

Caroline Vié
« Ernest et Célestine: Le Voyage en Charabie » de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger
« Ernest et Célestine: Le Voyage en Charabie » de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger — StudioCanal
  • « Ernest et Célestine : Le Voyage en Charabie » emmène le duo dans un périple passionnant.
  • L’ours retourne dans son pays natal où la musique a été bannie.
  • Ce film gorgé de tendresse est une ode à liberté portée par ces héros attachants auxquels Lambert Wilson et Pauline Brunner prêtent leurs voix.

C’est aussi beau que le premier film et peut-être un peu plus. Ernest et Célestine : Le Voyage en Charabie de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, découvert au Festival d’Annecy, séduira les petits dès 3 ans mais aussi les plus grands. « On est resté dans la continuité du premier volet mais aussi de la série auquel nous avons tous deux participé, » explique Julien Chheng à 20 Minutes.


L’ours grognon et la petite souris malicieuse créés par Gabrielle Vincent (1928-2000) partent découvrir un pays totalitaire où la musique est devenue illégale. Ce périple sera d’autant plus douloureux qu’il s’agit de la contrée de naissance d’Ernest qui va y retrouver son père autoritaire et sa jeune sœur rebelle. « Le film est une façon discrète d’évoquer toutes les dictatures et de donner matière à réflexion aux plus jeunes sur ce sujet, » souligne Jean-Christophe Roger.

C’est comme ça et pas autrement

Ce voyage en Charabie est tout en poésie tendre et chansons entraînantes, portées par les performances vocales de Lambert Wilson et Pauline Brunner dans les rôles-titres. La complicité entre les acteurs a déteint sur les personnages et vice-versa. « Dans l’univers d’Ernest et Célestine, les souris et les ours peuvent vivre ensemble et cela ne pose de problème à personne, explique Julien Chheng. Cette différence de point de vue indigne dans un monde où la devise « C’est comme ça et pas autrement » fait loi. » Ernest a quitté sa famille parce qu’il refusait de devenir juge comme son père. Sa sœur rêve d’exercer cette profession sans en avoir le droit. Il est temps qu’un joyeux vent de révolte souffle sur la Charabie.

« Notre film est un peu une ode à la désobéissance civile, s’amuse Jean-Christophe Roger. Les héros se révoltent contre l’arbitraire et font montre d’un grand courage contre l’injustice. » La sympathie immédiate que le spectateur ressent pour le duo contribue largement au plaisir qu’il éprouve à évoluer avec eux dans des paysages somptueux merveilleusement dessinés par des artistes au sommet de leur talent. Ernest et Célestine sont toujours aussi craquants et pertinents. On aimerait que leurs aventures en long métrage connaissent un troisième volet. Ils le méritent tout autant que d’être vus sur grand écran.